L'actualité mondiale Un regard humain

Ban Ki-moon réitère son appel à Israël de geler la colonisation

Une colonie israélienne en Cisjordanie.
Michael Jacobson
Une colonie israélienne en Cisjordanie.

Ban Ki-moon réitère son appel à Israël de geler la colonisation

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a noté mercredi avec regret qu’Israël ne tiendrait pas compte de l’appel unanime de la communauté internationale, tel qu’exprimé par le Quatuor, en faveur de la prorogation de la politique de retenue concernant l’implantation de colonies de peuplement.

« Il réitère son appel urgent à Israël pour respecter l’obligation, qui lui incombe aux termes de la Feuille de route, de geler toute activité liée à l’implantation de colonies de peuplement dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est », a dit son porte-parole dans une déclaration.

« Malgré ce revers, le Secrétaire général estime qu’il importe plus que jamais de promouvoir une solution négociée en faveur de deux États. Il est encouragé par le fait que les États-Unis ont fait part de leur détermination à poursuivre leurs efforts en ce sens et il en appelle à la pleine coopération de toutes les parties. Il s’attend à ce que toutes ces questions fassent l’objet de discussions dans les jours qui viennent entre tous les membres du Quatuor », a-t-il ajouté.

Le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen Orient, Robert Serry, s'est également déclaré mercredi « préoccupé par le fait qu'Israël n'a pas tenu compte de l'appel du Quatuor à geler les activités de colonisation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est ».

« Les colonies sont contraires à la loi internationale et à la Feuille de route, et leur maintien est à l'origine d'une crise de confiance qui affecte les efforts déployés pour parvenir à de véritables négociations politiques », a-t-il dit.

Dans un communiqué, Robert Serry estime que « la communauté internationale doit agir à l'unisson afin de promouvoir une solution négociée à deux Etats ». « Je me félicite de l'intention des États-Unis de poursuivre ses efforts et l'ONU aura d'étroites consultations avec ses partenaires du Quatuor », a-t-il ajouté.

Evoquant ensuite la situation dans la bande de Gaza, Robert Serry s'est réjoui « de l'annonce ce mercredi par le gouvernement israélien d'autoriser les exportations de Gaza ».

« L'ONU suivra de près la mise en œuvre de cette décision. J'espère que toute la gamme des exportations sera autorisée et que la quantité de marchandises autorisée sera ajustée si nécessaire pour répondre à la demande », a-t-il poursuivi, après avoir rappelé que « le redémarrage des exportations est essentielle pour relancer l'économie de la bande de Gaza ».

Robert Serry a par ailleurs confirmé que les autorités israéliennes avaient donné leur feu vert pour le lancement de projets de l'ONU à Gaza, pour un montant total de 110 millions de dollars. « Comme j'en ai discuté avec ministre (israélien) de la défense Barak plus tôt cette semaine, c'est un pas en avant, mais les procédures d'approbation et d'exécution doivent encore avancer plus rapidement », a-t-il toutefois précisé.

Le Coordonnateur spécial de l'ONU a également « demandé à Israël d'accélérer l'approbation de nouveaux projets de l'ONU », en appelant en même temps les militants palestiniens « à cesser les tirs sans discernement de roquettes de la bande de Gaza vers Israël ».

Pour conclure, Robert Serry est revenu sur « le précédent établi par la décision d'un tribunal israélien d'autoriser le transfert d'un membre du Conseil législatif palestinien de Jérusalem à Ramallah ». Estimant que cette décision était « préoccupante » et rappelant que « trois autres parlementaires palestiniens font actuellement face à une procédure judiciaire similaire », il a indiqué que cela suscitait « de graves préoccupations à propos du droit des Palestiniens à résider à Jérusalem-Est ».

« Je ferai directement part des préoccupations de l'ONU au gouvernement israélien et aux partenaires internationaux, il est essentiel que toutes les parties s'abstiennent de toute provocation, en particulier en ce moment », a-t-il conclu.