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Népal : six semaines pour de réels progrès dans le processus de paix

Népal : six semaines pour de réels progrès dans le processus de paix

Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques B. Lynn Pascoe visite un cantonnement maoïste au Népal.
L'ONU continuera d'appuyer les efforts de développement du Népal, ainsi que le processus de transition vers la stabilité politique après le départ de sa mission dans ce pays (MINUNEP) prévu le 15 janvier, a indiqué samedi le Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques, B. Lynn Pascoe.

« Bien sûr, l'ONU n'abandonnera en aucune manière le Népal simplement parce que sa Mission se retire », a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à Katmandou, où il est en visite.

« Nous avons été profondément impliqué ici. Toutes les agences onusiennes et l'équipe de l'ONU dans le pays se sont profondément engagés à aider le développement du Népal, et nous allons continuer dans le processus politique », a-t-il ajouté.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de mettre un terme avant le 15 janvier au mandat de la MINUNEP, créé en 2007, un an après l'Accord de paix global (CPA) intervenu entre le gouvernement et les maoïstes qui a mis fin à une décennie de guerre civile qui a fait près de 13.000 morts.

« Le Népal, comme vous le savez peut-être, restera à l'ordre du jour du Conseil de sécurité trois ans après le retrait de la MINUNEP. Par conséquent, il sera très important que nous continuions à faire tout notre possible pour faire avancer le processus politique », a encore expliqué B. Lynn Pascoe, précisant qu'il avait également eu « de bons entretiens » avec les dirigeants du Népal, des représentants du gouvernement et des membres du corps diplomatique rencontrés pendant sa visite.

Estimant devant les journalistes que le processus de paix était « entré dans une période critique », il a encore insisté sur la nécessité pour les dirigeants de résoudre « très rapidement les problèmes d'intégration (des forces armées maoïstes dans l'armée nationale) et de partage du pouvoir, ainsi que la rédaction d'une nouvelle constitution ».

« Nous avons maintenant six semaines à parcourir et il est très important que les choses soient en place lors du retrait de la MINUNEP, afin que le processus se poursuive sans heurts. Il est essentiel que les détails du régime de surveillance qui sera mis en place après le retrait de la MINUNEP des cantonnements soit élaboré », a poursuivi B. Lynn Pascoe.

Tout en rappelant que le temps était compté, le Secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l'est dit « convaincu qu'il était possible de régler toutes les questions en suspens », avant d'appeler toutes les parties a faire preuve de volonté politique pour achever le processus en cours.

« J'ai entendu des opinions divergentes sur cette visite, des désaccords dans certains domaines. Mais je suis convaincu que les différents points de vue sont conciliables. Ce qui est vraiment nécessaire, c'est sont les compromis clés, qui ne peuvent venir que de la volonté politique des dirigeants des partis », a-t-il conclu.