En Bolivie, Pillay appelle les autorités à renforcer la protection des droits humains

« Il est important que la loi bolivienne soit conforme aux lois et aux standards internationaux sur les droits humains », a déclaré Navi Pillay mardi lors d'une conférence de presse à la fin de sa visite dans le pays qui s'est déroulée du 12 au 16 novembre. « La Constitution de la Bolivie représente une étape historique et a envoyé un message clair aux autres nations du continent et au-delà », a-t-elle ajouté.
La Haut Commissaire a en particulier noté l'adoption récente d'une loi contre le racisme et la discrimination estimant que ce texte est une étape importante du développement du pays. « L'interdiction de la dissémination des idées racistes, si elle n'est pas régulée de manière adéquate, peut affecter la liberté d'expression », a-t-elle prévenu. Navi Pillay a cependant nuancer son propos en soulignant que « les discours racistes et haineux et l'incitation à la violence raciale sont inacceptables dans une société démocratique ». Par conséquent, ils ne peuvent pas « être protégés par la liberté d'expression », a-t-elle indiqué.
La chef du Haut commissariat aux droits de l'homme a aussi exprimé son inquiétude sur le manque d'accès à la justice, spécialement dans les communautés rurales où « l'impunité existe non seulement pour des affaires anciennes mais également pour des cas plus récents », a-t-elle précisé.
Navi Pillay a rencontré le Président bolivien Evo Morales ainsi que les ministres de la justice, des affaires étrangères, de la transparence et de la finance et des représentants de l'Assemblée nationale.