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Ban Ki-moon rappelle les vertus de la tolérance face aux politiques de polarisation

Ban Ki-moon rappelle les vertus de la tolérance face aux politiques de polarisation

Ban Ki-moon.
A l'occasion de la Journée internationale de la tolérance célébrée mardi, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé que la tolérance était « indispensable pour se prémunir contre la politique de polarisation » et « la haine » qui menacent de « déchirer le tissu fragile de sociétés de plus en plus diverses ».

« La tolérance est indispensable pour se prémunir contre la politique de polarisation, à un moment où les stéréotypes, l'ignorance et la haine menacent de déchirer le tissu fragile de sociétés de plus en plus diverses », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU dans un message.

« La tolérance est le fondement du respect entre les peuples et les communautés. Elle est indispensable à l'édification d'une société mondiale partageant un certain nombre de valeurs. C'est une vertu et une qualité mais par-dessus tout un acte – qui consiste à tendre la main à autrui et à percevoir les différences non pas comme des obstacles mais comme des invitations au dialogue et à la compréhension », a-t-il ajouté.

Chaque année le 16 novembre, la communauté internationale célèbre la Journée internationale de la tolérance par l'organisation d'activités qui s'adressent à la fois aux établissements d'enseignement et au grand public. Soixante après que les signataires de la Charte des Nations Unies se sont résolus « à pratiquer la tolérance » et « à vivre en paix l'un avec l'autre dans un esprit de bon voisinage », la tolérance demeure l'un des axes principaux de l'action des Nations Unies. La Journée internationale rappelle à l'opinion publique mondiale que la tolérance est une condition essentielle pour la paix, la démocratie et le développement durable. L'Assemblée générale a instauré cette journée par sa résolution 51/95 du 12 décembre 1996.

Dans son message, Ban Ki-moon constate le paradoxe du monde actuel, un monde qui « est plus lié que jamais par le commerce et la technologie de l'information » mais dont « les fossés ne font que s'élargir tant au sein des communautés et des États qu'entre eux, du fait de la pauvreté, de l'ignorance et des conflits ».

« La tolérance ne va pas de soi. Elle doit être enseignée, entretenue et communiquée. L'éducation, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la salle de classe, est essentielle pour renforcer la tolérance et combattre la haine et la discrimination », a souligné le chef de l'ONU.

« En cette Journée internationale de la tolérance, affirmons une fois de plus notre attachement au dialogue et à la compréhension entre tous les peuples et toutes les communautés et tournons nos cœurs et nos esprits vers ceux qui sont confrontés à la discrimination et la marginalisation. Une humanité commune signifie vivre et travailler ensemble sur la base du respect mutuel et pour la richesse qu'apporte la diversité humaine », a-t-il conclu.

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a pour sa part souligné l'importance de la tolérance dans un message adressé à l'occasion de la Journée internationale.

« Les enjeux sont immenses. Dans un monde plus connecté que jamais, où la communication n'a jamais été aussi facile et où l'écart entre le « local » et le « global » ne tient qu'à un clic, la tolérance doit rester le maître mot de notre pensée et de notre action. Elle ne peut être tenue pour acquise. La Journée internationale pour la tolérance est une occasion privilégiée de nous mobiliser tous ensemble dans ce sens », a dit Irina Bokova.

« Les risques sont réels. Alors même que les vieux clivages disparaissent, de nouveaux murs se dressent entre les peuples et les communautés – les murs de la peur, du préjugé, de l'ignorance et de la haine. Chaque jour nous rappelle qu'il ne suffit pas de communiquer – nous devons tisser des liens. Il ne suffit pas d'échanger, il nous faut partager. La tolérance est le point de départ », a-t-elle martelé.