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L'ONU a besoin de plus d'argent pour aider les déplacés au Yémen

L'ONU a besoin de plus d'argent pour aider les déplacés au Yémen

Un groupe d'enfants déplacés au Yémen.
Jusqu'à présent, l'appel de fonds de 186 millions de dollars pour aider les déplacés au Yémen n'a été financé qu'à hauteur de 63%, ce qui conduit certains secteurs clés à être gravement sous-financés, en particulier ceux de l'aide alimentaire et sanitaire, a indiqué vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Jusqu'à présent, l'appel de fonds de 186 millions de dollars pour aider les déplacés au Yémen n'a été financé qu'à hauteur de 63%, ce qui conduit certains secteurs clés à être gravement sous-financés, en particulier ceux de l'aide alimentaire et sanitaire, a indiqué vendredi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Dans ce contexte, « le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a besoin de plus de fonds pour le Yémen », a dit la porte-parole d'OCHA, Elisabeth Byrs, lors d'une conférence de presse à Genève.

« Des études et enquêtes ont montré comment le conflit et l'insécurité ont aggravé une situation qui était déjà très précaire pour les enfants », a ajouté de son côté la porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Marixie Mercado, qui participait aussi au point de presse.

« À travers le Yémen, la majorité des enfants vont se coucher en ayant faim et la malnutrition est la cause sous-jacente de 60% des décès d'enfants », a-t-elle poursuivi, expliquant qu'au nord du pays, dans les zones touchées par le conflit entre forces gouvernementales et insurgés, « les besoins sont encore plus aiguës ».

Une enquête réalisée avec le soutien de l'UNICEF dans la province de Saada a montré le mois dernier que 45% des enfants souffraient de malnutrition aiguë, trois fois la moyenne nationale. Elle souligne aussi qu'un quart des enfants ne sont pas scolarisés, que la grande majorité des enfants n'ont pas accès à l'apprentissage, qu'une fille sur deux ne termine pas l'école primaire et moins d'un enfant sur cinq va à l'école secondaire.

Une autre enquête réalisée en août dans les zones touchées par le conflit a par ailleurs montré qu'un enfant sur cinq avait vu quelqu'un être blessé, que 7% des enfants avaient vu quelqu'un se faire tuer et qu'un enfant sur trois avait montré des symptômes de dépression ou de comportement antisocial après avoir été confronté au conflit.

« Ces défis viennent s'ajouter aux risques de préexistants pour les enfants, y compris les niveaux élevés de pauvreté et les mariages forcés ou précoces », a encore expliqué Marixie Mercado, qui rappelé que le budget de l'UNICEF pour ses activités ordinaires au Yémen était de 20 millions de dollars, dont la moitié seulement financé à l'heure actuelle.