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Haïti : plus d'efforts nécessaires pour contrer l'épidémie de choléra

Haïti : plus d'efforts nécessaires pour contrer l'épidémie de choléra

Un jeune garçon haïtien souffrant de diarrhée sévère est nourri par intraveineuse dans un hôpital.
Plus de 11.000 Haïtiens ont été hospitalisés après avoir contracté le choléra depuis le début de l'épidémie le 22 octobre et près de 700 en sont morts, mais la réponse sanitaire du gouvernement, appuyé par la communauté humanitaire, a quand même empêché de nombreux décès, a souligné jeudi le représentant du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU dans ce pays.

Plus de 11.000 Haïtiens ont été hospitalisés après avoir contracté le choléra depuis le début de l'épidémie le 22 octobre et près de 700 en sont morts, mais la réponse sanitaire du gouvernement, appuyé par la communauté humanitaire, a quand même empêché de nombreux décès, a souligné jeudi le représentant du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l'ONU dans ce pays.

« La réponse initiale, rapide et efficace, des autorités nationales, combinée à l'expertise et au matériel des organisations humanitaires présentes dans le pays, a sans aucun doute sauvé des vies », a estimé Nigel Fisher dans un communiqué, avant de détailler le dispositif en place.

Le gouvernement haïtien concentre ses efforts sur les régions du pays qui n'ont pas d'accès des sources d'eau potable, en particulier dans les départements du centre et dans la capitale, Port-au-Prince, et sa banlieue. Il prend également en charge la purification systématique des approvisionnements en eau de tous les autres départements. Une cellule de crise a aussi été mise en place pour coordonner la réponse sanitaire, tandis qu'une vaste campagne de sensibilisation sur le choléra et les moyens de se protéger a été lancée à l'échelle nationale.

Pour appuyer les autorités, la communauté humanitaire a de son côté déployé des experts de l'assainissement des eaux qui accompagnent les équipes gouvernementales chargées de contrôler la qualité de l'eau à travers le pays. Près de 500.000 comprimés de purification d'eau, de savon et de sels de réhydratation orale ont été distribués, en priorité dans les zones où le choléra a déjà été détecté.

Des centres de traitement du choléra – en première ligne dans la lutte contre la maladie - sont maintenant ouverts dans 15 localités du pays, dont sept à Port-au-Prince. Les hôpitaux publics et privés du pays sont également en mesure de prendre en charge les malades, grâce au matériel qu'ils ont reçu. Des équipes d'évaluation sont également sur place pour déterminer si des centres de traitement supplémentaires, notamment dans les zones rurales, sont nécessaires.

En dépit de ce dispositif, le gouvernement et ses partenaires humanitaires se préparent toujours à une épidémie d'ampleur nationale. Pour l'éviter, « les efforts déployés jusqu'à présent doivent se poursuivre avec la même intensité ans les prochains jours et les prochaines semaines », a insisté Nigel Fisher.

« Les ressources nationales et internationales commencent maintenant à atteindre leurs limites », a-t-il ajouté, avant de demander « de toute urgence, plus de personnel et d'équipements médicaux, plus de comprimés de purification de l'eau, plus de citernes, plus d'unités de traitement de l'eau, plus de kits d'hygiène pour les familles ».

« Un effort important a déjà été fait, mais la quantité colossale de matériel de secours qui doit être livrée dans les jours et semaines à venir va nécessiter davantage de soutien logistique et financier au gouvernement », a encore indiqué le Coordonateur humanitaire. « Sans cet effort, l'épidémie risque de nous dépasser », a-t-il conclu.