Darfour : Valerie Amos plaide pour un meilleur accès aux déplacés et la fin de l'impunité

« Je salue les efforts du gouvernement pour résoudre les cas d'enlèvements et je lance un appel afin que les responsables soient arrêtés et traduits devant les tribunaux. Il faut mettre un terme à l'impunité, c'est la seule manière pour répondre à cette inquiétante tendance », a déclaré Valerie Amos en visite à El-Fasher au Darfour où elle a rencontré les représentants d'organisations non gouvernementales et le personnel des agences de l'ONU.
Elle a notamment discuté des problèmes de sécurité et d'accès aux populations avec le Représentant spécial conjoint de l'ONU et l'Union Africaine (UA) pour le Darfour, Ibrahim Gambari.
Valerie Amos a appelé les autorités du Darfour à s'engager davantage pour répondre aux problèmes d'accès et d'acheminement de l'aide humanitaire notammanet à l'est, dans la zone de Jebel Marra où les violences ont repris. Elle a aussi insisté sur la détérioration de la situation sécuritaire et sur l'augmentation des enlèvements du personnel international. Trente personnes travaillant pour des entités internationales ont été enlevées depuis mars 2009 dont quatre sont toujours en captivité.
Valerie Amos a plaidé en faveur de la mise en uvre de solution durable pour les déplacés. « Toutes les populations ont le droit de retourner chez eux ou de s'installer dans un autre endroit de leur choix, mais les conditions de sureté et de sécurité doivent être garanties », a ajouté le chef des affaires humanitaires de l'ONU à Nyala, seconde étape de sa visite.
Elle a indiqué que ces retours devaient être effectué dans un environnement serein et « sans intimidations ». Les travailleurs humanitaires sont prêts assister les autorités dans ce processus notamment dans l'aide à la réinstallation dans d'autres zones que les lieux d'origines de ces populations déplacées, a-t-elle expliqué.
Lundi, Valerie Amos visitera un site de réinstallation et l'un des plus grand camp de réfugiés au Darfour avant de s'envoler pour Khartoum, la capitale soudanaise, où elle discutera avec des membres de gouvernement, des donateurs et des représentants de la société civile.