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L'ONUDC aide le Kirghizistan à lutter contre le trafic de drogue

L'ONUDC aide le Kirghizistan à lutter contre le trafic de drogue

Yury Fedotov.
Le Directeur de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Iouri Fedotov, a exprimé « son plein appui au gouvernement du Kirghizistan » confronté à la menace croissante de la production et du trafic de drogue qui sévissent en Asie centrale.

L'ONUDC va envoyer une mission d'évaluation des besoins du Kirghizstan, à partir de laquelle les experts de l'agence onusienne élaboreront les bases d'une stratégie nationale destinée à soutenir le nouveau service de contrôle des drogues du pays.

« Lutter contre la circulation illicite de l'opium afghan est d'une importance primordiale pour la sécurité de la région », a indiqué Iouri Fedotov, soulignant qu'« un contrôle efficace du trafic de drogues au Kirghizistan renforcera les efforts de l'ONU pour consolider la paix et prévenir les conflits dans toute la région d'Asie centrale ».

L'envoi de cette mission d'évaluation de l'ONUDC et le développement de la collaboration entre le Kirghizistan et l'agence onusienne fait suite à une requête de la Présidente kirghize, Otounbaïeva Rosa, et à une visite du Chef du Service du contrôle des drogues, Orazaliev Kerimovich Vitaly, au siège de l'ONUDC, à Vienne.

« Il nous a dit que la situation était alarmante, que l'augmentation du trafic de drogue ces dernières années était un facteur important des troubles politiques dans le pays. Cela finance des forces de déstabilisation et la corruption des responsables politiques n'a fait que s'aggraver depuis les événements de juin », a ajouté Iouri Fedotov.

Le Service de contrôle des drogues a été créé en vertu d'un décret présidentiel d'août dernier. Sa principale mission, au-delà de la lutte contre le trafic de drogue sur le territoire du Kirghizistan, est de coordonner l'action au niveau régional avec les agences spécialisée des autres pays de la région.

En juin, le Kirghizistan a été secoué par des affrontements meurtriers entre Kirghizes et la minorité ouzbèke, dans les villes d'Och et de Jalalabad, au sud du pays, poussant près de 400.000 personnes à fuir, en premier lieu vers l'Ouzbékistan voisin.