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L'ONU inquiète du maintien en fonction d'un officier de l'armée népalaise

L'ONU inquiète du maintien en fonction d'un officier de l'armée népalaise

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Le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) au Népal a exprimé vendredi sa préoccupation concernant la décision du gouvernement du Népal de prolonger de deux ans le contrat d'un officier de l'Armée du Népal soupçonné d'être impliqué dans des violations des droits de l'homme pendant la guerre civile.

Le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) au Népal a exprimé vendredi sa préoccupation concernant la décision du gouvernement du Népal de prolonger de deux ans le contrat d'un officier de l'Armée du Népal soupçonné d'être impliqué dans des violations des droits de l'homme pendant la guerre civile.

Le 26 mai 2006, le bureau du HCDH avait publié un rapport sur la torture, la détention arbitraire et les disparitions en 2003-2004 dans les casernes de Maharajgunj qui étaient sous le contrôle d'un bataillon commandé par le lieutenant colonel Raju Basnet, lors de la guerre civile entre les forces gouvernementales et les Maoïstes.

En 2009 déjà, le HCDH avait exprimé son inquiétude sur cette même affaire et recommandait la suspension de leurs responsabilités officielles des personnes éventuellement liées, directement ou indirectement, aux violations des droits de l'homme, pendant l'enquête judiciaire. Il appelait à une enquête complète, transparente et impartiale.

« La prolongation du contrat du colonel Raju Basnet et l'absence de mesure concrète pour lancer une enquête adéquate sur les violations présumées des droits de l'homme dans les casernes de Maharajgunj est un recul en matière de justice », a déclaré Anthony Cardon, un responsable du bureau du HCDH au Népal.

Il a appelé le gouvernement du Népal à réexaminer sa décision et a jugé qu'il était temps pour les autorités et tous les acteurs politiques de prendre des mesures concrètes pour garantir que les auteurs de violations des droits de l'homme pendant le conflit sont traduits en justice.