PNUE : la pêche des rivières et des lacs doit être mieux régulée

PNUE : la pêche des rivières et des lacs doit être mieux régulée

Pêche sur le fleuve Zambèze en Zambie.
Dans le cadre de la Conférence de Nagoya, sur la protection de la biodiversité, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a publié vendredi un rapport qui pointe l'importance vitale de la pêche des rivières et des lacs, dite pêche intérieure, pour « l'alimentation, les revenus et les moyens de subsistances des populations dans les pays en développement » et la nécessité de mieux la réguler.

« Ce rapport a attiré l'attention sur ce sujet négligé qu'est la pêche intérieure. Alors que la pêche maritime est de plus en plus contrôlée, la pêche des rivières et des lacs est rarement pris en compte par la communauté internationale, cette négligence pourrait avoir de conséquences fondamentales », a déclaré le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

« Pour environ 100 millions de personnes en Afrique la dose quotidienne de protéines provient de ces pêches intérieures qui sont les principales sources de vitamines et de minéraux. Des estimations informelles évaluent la pêche intérieure à 30 millions de tonnes dans le monde et estiment qu'elle emploie 60 millions de personnes soit 13 millions de plus que la pêche maritime », a-t-il ajouté.

Face à l'augmentation alarmante du nombre d'espèces végétales et animales menacées d'extinction et à la disparition accélérée des écosystèmes naturels, 15.000 représentants des 193 Etats parties à la Convention de l'ONU sur la diversité biologique sont réunis à Nagoya, au Japon, du 18 au 29 octobre pour tenter de définir une nouvelle stratégie destinée à endiguer les dommages causés par les activités humaines. Alors que l'ONU célèbre l'Année de la biodiversité, cette conférence doit permettre de définir de nouveaux objectifs de lutte contre la destruction de la biodiversité pour la période 2011-2020 et d'appeler la communauté internationale à trouver les financements nécessaires pour les atteindre.

Le rapport du PNUE appelle les Etats à adopter des mesures de protection des écosystèmes pour gérer la pêche intérieure et son impact. Par exemple, la construction de barrages devrait être localisée aux endroits les moins perturbateurs pour les écosystèmes en prenant notamment en compte les migrations des poissons pour leur reproduction.

La Convention sur la diversité biologique (CDB) a été adoptée lors du Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, avec trois objectifs principaux : la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité), l'utilisation durable des éléments qui la compose et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. La Convention a aujourd'hui été ratifiée par 193 pays.