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CNUCED : la transition vers une économie verte doit profiter aux pays en développement

CNUCED : la transition vers une économie verte doit profiter aux pays en développement

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La pression mondiale pour développer une « économie verte » peut devenir un moteur pour la transition vers une croissance durable respectueuse de l'environnement, tandis que les échanges commerciaux peuvent de leurs côtés favoriser la diffusion des technologies et des expertises nées de cette transition, a indiqué jeudi le Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Supachai Panitchpakdi.

S'exprimant à l'ouverture d'une réunion d'experts de deux jours organisée à Genève sur le thème « L'économie verte: le commerce et ses conséquences sur le développement durable », il a rappelé qu'il était impossible « d'éviter d'affronter les problèmes d'environnement », avant de souligner l'importance d'aider les pays en développement à prendre ce virage écologique, dans le contexte actuel du changement climatique.

Pour le chef de la CNUCED, le commerce est « un outil vital pour la transition vers une économie verte », mettant toutefois en garde contre le risque de voir « les inégalités des ressources et des technologies aboutir à un développement durable pour quelques-uns, alors que les coûts des dommages environnementaux seront pris en charge par tous ».

Estimant que la transition vers une économie verte ne suffit pas pour fournir des incitations aux pays en développement, Supachai Panitchpakdi a indiqué que le Groupe consultatif de haut niveau de l'ONU sur le financement de la lutte contre les changements climatiques, dont il fait partie lui-même, discutait à l'heure actuelle de la manière de fournir 100 milliards de dollars par an en 2020 pour l'adaptation des pays en développement.

« Le développement durable est un concept merveilleux mais ce que cela signifie et comment on le réalise, c'est la vraie question », a déclaré de son côté le sous-Secrétaire général aux Affaires économiques et sociales, Sha Zukang, qui est aussi Secrétaire général de la « Conférence Rio +20 » qui sera organisée par l'ONU en 2012, vingt ans après le Sommet de la Terre de 1992, déjà à Rio.

Soulignant qu'il restait « encore beaucoup à faire », il a souhaité que « l'économie verte, perçue comme étant la clé de la mise en œuvre accélérée du développement durable », se développe de manière « à servir tous les pays du monde ».

« Un certain nombre d'écosystèmes de la planète sont en déclin rapide. Et ce sont ces mêmes ressources dont nous avons tous besoin, en particulier les pays les plus pauvres. Les modes actuels de production et de consommation ne sont pas compatibles avec un monde de 6 milliards de personnes », a insisté de son côté, la Directrice de la Division technologie, industrie et économie du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Sylvie Lemmet.

« Le concept d'économie verte doit être pris en compte par de nombreux pays, qu'ils soient développés ou en développement », a-t-elle ajouté.

Les conclusions et recommandations de cette réunion de Genève doivent servir à alimenter les travaux du Sommet de Cancun sur le réchauffement climatique organisé le mois prochain dans la ville mexicaine et celui de Rio+20 dans deux ans, au Brésil.