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Terrorisme : le Conseil de sécurité juge nécessaire une action collective

Terrorisme : le Conseil de sécurité juge nécessaire une action collective

Le Conseil de sécurité de l'ONU.
A l'issue d'une séance sur la lutte contre le terrorisme, le Conseil de sécurité a rappelé lundi la nécessité d'agir collectivement contre ce fléau. Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pour sa part appelé à mettre en application les lois contre le terrorisme, notamment les mesures qui visent à priver les terroristes de leurs ressources financières et de leur mobilité, « afin d'éviter qu'ils acquièrent et utilisent des armes de destruction massive ».

« Le terrorisme représente une grave menace contre la paix et la sécurité internationale », a déclaré le Secrétaire général avant de présenter devant les Etats Membres cinq axes pour construire une approche efficace de lutte contre le terrorisme.

« Premièrement nous devons continuer nos efforts dans le secteur de la sécurité et de l'application des lois. Cela inclut les mesures qui visent à priver les terroristes de leurs ressources financières et de leur mobilité, et à éviter qu'ils acquièrent et utilisent des armes de destruction massive », a proposé Ban Ki-Moon.

Deuxièmement, le Secrétaire général de l'ONU a souligné la nécessité de renforcer « l'éducation, le développement, le dialogue interculturel et la prévention des conflits » pour limiter les conditions de diffusion du terrorisme. Troisièmement, « nous devons faire plus pour comprendre les raisons de ces personnes d'utiliser la violence afin de mieux pouvoir prévenir que d'autres franchissent le pas ». Quatrièmement, « nous devons continuer à renforcer le régime légal » c'est-à-dire à consolider les instruments internationaux de lutte contre le terrorisme. Enfin, des « points focaux nationaux et régionaux » devraient être instaurés pour améliorer le « partage d'informations » entre les pays.

A l'issue des débats, le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, le Représentant de la Turquie, Ertugrul Apakan, a déclaré que « le Conseil condamnait le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, réaffirmait que tout acte de terrorisme était criminel et injustifiable, quels qu'en soient les motifs, l'époque et l'auteur et réaffirmait également que le terrorisme ne saurait être associé à aucune religion ou nationalité, ni à aucun groupe ethnique ».

Le Conseil de sécurité « reconnaît qu'il reste des insuffisances à combler dans la lutte mondiale contre le fléau du terrorisme, exhorte tous les États Membres et le système des Nations Unies à remédier à ces insuffisances et souligne la nécessité de veiller à ce que la lutte contre le terrorisme demeure une priorité à l'échelon international ».

Le Conseil appelle à nouveau « tous les États Membres à adhérer d'urgence aux conventions et protocoles internationaux relatifs à la lutte antiterroriste, qu'ils soient ou non parties à une convention régionale sur la matière, et à s'acquitter pleinement des obligations qui leur incombe en vertu des instruments auxquels ils sont parties et se félicite de l'assistance technique fournie par le Service de la prévention du terrorisme de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime à cet égard ».

Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité reconnaît que la force militaire, les mesures coercitives et les activités de renseignement « ne sauraient à elles seules venir à bout du terrorisme » et souligne « la nécessité d'agir sur les conditions favorables à la propagation du terrorisme ».

Les États Membres doivent « renforcer leur coopération et leur solidarité, notamment par le biais d'arrangements et d'accords bilatéraux et multilatéraux visant à prévenir et à réprimer les attentats terroristes", souligne la déclaration, qui les encourage "à renforcer leur coopération aux niveaux régional et sous-régional, en particulier par l'intermédiaire de mécanismes régionaux et sous-régionaux ».

Le Président du Conseil a appelé les États Membres à se doter « d'un système pénal efficace et fondé sur la légalité, qui organise la coopération judiciaire en matière d'extradition et d'entraide judiciaire ». « Le Conseil encourage les États Membres à faire tout leur possible pour mener à bien les négociations sur le projet de convention générale sur le terrorisme international », a conclu Ertugrul Apakan.