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Pour les Etats membres, seul le multilatéralisme peut faire avancer désarmement

Pour les Etats membres, seul le multilatéralisme peut faire avancer désarmement

L'Assemblée générale de l'ONU.
« Avec des engagements durables et du leadership, nous pouvons aller au-delà des différences, dépasser les blocages à la Conférence du désarmement et revitalisé le multilatéralisme », a estimé le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en conclusion d'une réunion de Haut niveau qui s'est tenue vendredi, en marge de la 65ème Assemblée générale de l'ONU.

Les Etats membres étaient réunis pour se pencher sur les manières de redonner une impulsion politique forte aux travaux de la Conférence du désarmement, l'instance de l'ONU chargée depuis 1979 de négocier les questions de désarmement au niveau international, mais dont les travaux sont bloqués depuis près d'une décennie.

La Conférence du désarmement est déjà à l'origine de plusieurs accords multilatéraux majeurs, comme le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (CABT), la Convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l'emploi des armes chimiques (CIAC), ou encore le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICEN).

Tous les participants ont tenus à réaffirmer avec force l'importance de poursuivre les efforts déployés dans les domaines du désarmement et de la non-prolifération nucléaire pour renforcer la sécurité mondiale et promouvoir la stabilité internationale.

Ils ont également réitéré leur soutien à une approche multilatérale, qui doit être selon eux « le cœur de toute négociation » dans ces domaines.

Faisant le résumé du débat en clôture de la réunion, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lui aussi mis en avant le consensus existant autour de l'importance du multilatéralisme. « Nous avons une vision commune », a-t-il souligné, qui se traduit aussi par la volonté unanime des Etats de bâtir « un monde sans armes nucléaires ».

Il a ensuite estimé qu'il y avait « une convergence de vue » que la Conférence du désarmement et le système actuel de négociations sur le désarmement. « Il y a des préoccupations sur les blocages à la Conférence du désarmement, qui remet en cause sa crédibilité et soulève la question de son utilité, a-t-il souligné, avant de mettre en garde contre les risques de voir l'impasse actuelle poussé les Etats à opter pour des arrangements et des accords en dehors du cadre multilatéral de la Conférence.

Le Secrétaire général a également mis en avant le consensus qui régnait sur « le besoin de démarrer immédiatement les négociations sur un traité international, multilatéral, non-discriminatoire et vérifiable sur l'interdiction de la production de matière fissile pour des armes nucléaires ».

« Les discussions aujourd'hui ont aussi identifié la nécessité de commencer le travail sur le désarmement nucléaire, les assurances de sécurité négative et la prévention d'une course aux armements dans l'espace », a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, il a appelé les pays membres de la Conférence du désarmement à adopter dès leur première réunion plénière en 2011 le programme de travail adopté en 2009 par consensus et après près d'une décennie de blocage.

Ban Ki-moon a conclu en soulignant que les Etats membres n'attribuaient pas « la stagnation actuelle des négociations multilatérales au seul manque de volonté des Etats, mais aussi aux défaillances du système de désarmement.

« Un certains nombre d'Etat a soulevé des problèmes de fonctionnement, comme ceux des mandats, de l'agenda ou des procédures », a-t-il indiqué, avant de proposer de nommer « un panel de Haute personnalité » pour se pencher sur ces questions.