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Objectifs du Millénaire : les progrès sont trop lents dans les Pays les moins avancés

Objectifs du Millénaire : les progrès sont trop lents dans les Pays les moins avancés

Eradiquer l'extrême pauvreté est l'un des Objectifs du Millénaire pour le développement.
Si de nombreux pays ont fait de vrais progrès dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), « la pauvreté reste en revanche élevée dans les Pays les moins avancés (PMA) où les progrès sont trop lents, dans les domaines de la faim, de l'éducation ou de la santé », a déclaré mardi le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Joseph Deiss.

« C'est à l'aulne de la réalisation des OMD dans les PMA que nous pourrons mesurer le succès de cette entreprise et déterminer si nous avons tenu les promesses faites », a-t-il ajouté, en ouverture d'une réunion sur les PMA, organisée en marge du Sommet de l'ONU sur les OMD qui se tient à New York.

En 2000, les Etats Membres avaient fixé huit objectifs de développement à atteindre d'ici à 2015 : réduire l'extrême pauvreté et la faim, assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement, mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

Dans les PMA, 800 millions de personnes vivent actuellement sous le seuil de pauvreté. Sur les 49 PMA que compte la planète, six seulement ont des taux de pauvreté inférieur à 30%. Pauvreté, malnutrition, mortalité infantile, santé maternelle, maladies, dans tous les domaines, les PMA sont en retard.

Pour le Président de l'Assemblée générale, ces pays se heurtent de surcroît à « des problèmes structurels », aggravés par les trois crises, économique, alimentaire et énergétique, que le monde traverse. Ils subissent aussi « de manière disproportionnée » les effets du changement climatique.

Dans ce contexte, Joseph Deiss a estimé que « seules des actions axées sur les besoins et contraintes propres des PMA » pourraient permettre « d'alléger les souffrances des populations de ces pays et les sortir de la pauvreté ». D'où l'importance selon lui de cette réunion organisée en marge du Sommet de l'ONU sur les questions propres au PMA, qui « permettra de trouver des moyens concrets de combler les lacunes et d'accélérer les progrès dans la réalisation des OMD d'ici à 2015 ».

Une attente exprimée aussi par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, intervenu aussi en ouverture de la réunion. Il a appelé la communauté internationale à continuer de se tenir aux côtés des PMA, en dépit des difficultés économiques qui remettent en cause les budgets consacrés à l'aide au développement.

« C'est une question d'engagement moral, un test de la solidarité globale », selon Ban Ki-moon, après avoir souligné que les PMA représentaient « le segment de l'humanité le plus vulnérable » et « l'épicentre du développement d'urgence ».

Le Secrétaire général a également rappelé la tenue l'année prochaine à Istanbul, en Turquie, de la Quatrième conférence de l'ONU sur les PMA. Après ces débats organisés à l'ONU, elle représentera « une opportunité de renforcer encore les partenariats pour réaliser les OMD » dans les PMA.

« Notre objectif doit rester la mise en œuvre d'un nouveau soutien international, ciblé, généreux et efficace, reposant sur la reconnaissance de l'importance de construire des Etats forts », a-t-il conclu.