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Joseph Deiss : le monde a le devoir moral de réaliser les Objectifs du Millénaire

Joseph Deiss : le monde a le devoir moral de réaliser les Objectifs du Millénaire

Le Président de l'Assemblée générale Joseph Deiss au Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Le président de l'Assemblée générale de l'ONU, Joseph Deiss, a souligné lundi qu'il y avait un « devoir moral à se soucier du bien-être de l'autre », à l'ouverture du Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) qui se tient au siège de l'ONU à New York jusqu'au 22 septembre.

« 'La force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres'. Cette phrase me tient à cœur, je l'ai citée déjà lors de mon discours d'acceptation. Cette phrase est extraite de la Constitution de mon pays. Elle exprime par excellence le principe selon lequel la solidarité est le fondement de toute communauté », a déclaré Joseph Deiss devant les dirigeants du monde entier réunis pour ce Sommet.

« Elle reconnaît qu'il y a un devoir moral à se soucier du bien-être de l'autre. Ceci résume bien, il me semble, ce que la communauté internationale s'est engagée à faire avec les Objectifs du Millénaire pour le développement », a-t-il ajouté.

En 2000, lors du premier Sommet des Objectifs du millénaire pour le développement, « nous avons adopté le programme le plus ambitieux jamais lancé pour lutter contre la pauvreté », a-t-il dit.

« Nous avons exprimé par là que tous les peuples des Nations Unies forment une seule communauté et qu'il n'y a pas de droit à l'indifférence devant la misère et la souffrance de l'autre. Avec les Objectifs du Millénaire pour le développement, l'Assemblée générale a fait naître de grands espoirs pour des millions d'hommes et de femmes et nous devons maintenant répondre à leurs attentes », a rappelé le Président de l'Assemblée générale.

Force est de constater que dix ans après, « le bilan est mitigé », estime Joseph Deiss. « Les progrès sont bien réels sur certains plans : globalement, la pauvreté a reculé. Mais il y a des régions, comme l'Afrique subsaharienne, où nous sommes en retard. Il y a également des domaines, la lutte contre la faim, l'amélioration de la mortalité infantile et de la santé maternelle en particulier, où nous sommes en retard. Des efforts supplémentaires sont nécessaires », a-t-il souligné.

Dans le rapport annuel du Groupe de réflexion composé d'agences multilatérales spécialisées dans le développement et l'économie, publié la semaine dernière, l'ONU demande un nouvel engagement en faveur de la cible de 0,7% du revenu national brut des pays donateurs à consacrer à l'aide publique au développement (APD).

Le déficit actuel, par rapport à la cible de 0,7%, pourrait être comblé d'ici à 2015 par une augmentation annuelle de l'APD d'environ 35 milliards de dollars pour chacune des cinq années à venir.

« Le document que nous allons adopter est basé sur un large consensus. Je remercie toutes et tous qui ont dépassé les intérêts purement nationaux et négocié pour l'obtention d'un résultat solide, bénéficiant d'un fort soutien », a précisé Joseph Deiss.

« Nous devons, nous voulons et nous pouvons le faire. Nous n'avons pas le droit d'échouer. Le monde nous regarde, ne le décevons pas », a-t-il conclu.