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Des milliers d'Iraquiens vont bénéficier du programme ''argent contre travail'' du PAM

Des milliers d'Iraquiens vont bénéficier du programme ''argent contre travail'' du PAM

Près d'un quart des Iraquiens vivent dans la pauvreté.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) s'attaque au chômage dans les régions iraquiennes les plus touchées par la violence et l'insécurité, en élargissant son programme « argent contre travail ». Onze mille personnes vulnérables pourront ainsi avoir un emploi synonyme de salaire et leur permettant de satisfaire leurs besoins alimentaires quotidiens.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) s'attaque au chômage dans les régions iraquiennes les plus touchées par la violence et l'insécurité, en élargissant son programme « argent contre travail ». Onze mille personnes vulnérables pourront ainsi avoir un emploi synonyme de salaire et leur permettant de satisfaire leurs besoins alimentaires quotidiens.

Le programme prévoit d'offrir aux bénéficiaires un contrat à durée déterminée dans des projets de développement agricoles ou urbains qui doivent être utiles à leurs communautés.

« Ces programmes fonctionnent très bien dans les zones où les produits alimentaires sont disponibles mais à des prix quasiment inabordables, comme c'est le cas en Iraq », a indiqué le chef du PAM dans ce pays, Edward Kallon. « Ce projet ne donne pas seulement un travail à ceux qui en bénéficient mais il met aussi par exemple en sécurité les futures productions en se concentrant sur des projets dans le secteur agricole », a-t-il ajouté.

L'agence alimentaire de l'ONU a lancé ce programme dans les gouvernorats de Bagdad et de Diyala. Beaucoup d'Iraquiens ayant fui la guerre ces dernières années, soit à l'étranger, soit ailleurs dans le pays, y sont en effet rentrés sans y retrouver leur emploi, ni leurs biens pillés pendant leur absence.

Le PAM avait déjà lancé un premier projet pilote en début d'année dans le cadre de « l'Initiative Diyala », qui comprenait une série de mesures destinées à aider à la réinstallation des personnes déplacées à l'intérieur du pays, des rapatriés et autres groupes vulnérables de retour dans leurs communautés.

« Merci à Dieu pour cette chance - maintenant je peux acheter de la nourriture pour ma famille, je leur ai acheté de la viande pour la première fois depuis plusieurs mois », explique Haytham Abd Kathem, l'un des 500 travailleurs du projet pilote de Diyala.

Financé à hauteur de 5 millions de dollars par les Etats Unis, ce programme « travail contre argent » qui va être élargi prévoit que les participants seront payés l'équivalent de 10 dollars par jour pour une période de trois mois. La rémunération est volontairement inférieure au salaire quotidien d'un ouvrier en Iraq, afin de s'assurer que seules les personnes les plus vulnérables, qui ne pourraient pas trouver un emploi autrement, en bénéficient.

Le programme se concentre également sur des travaux ou des projets prioritaires pour les communautés, notamment la réhabilitation des terres agricoles et l'amélioration de l'assainissement des eaux, la remise en état des égouts et des canaux d'irrigation et la plantation d'arbres.