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Patrimoine : l'UNESCO retire les Galápagos de la liste des sites en péril

Patrimoine : l'UNESCO retire les Galápagos de la liste des sites en péril

Les îles Galapagos.
Le Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a retiré jeudi l'archipel des Galápagos, en Equateur, de la Liste du patrimoine mondial en péril et y a inscrit les Tombes des rois du Buganda, en Ouganda, et une cathédrale et un monastère en Géorgie.

Le Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)a retiré jeudi l'archipel des Galápagos, en Equateur, de la Liste du patrimoine mondial en péril et y a inscrit les Tombes des rois du Buganda, en Ouganda, et une cathédrale et un monastère en Géorgie.

L'archipel des Galápagos, considéré comme « un musée vivant et une vitrine de l'évolution » unique en son genre, avait été inscrit sur la Liste du patrimoine en péril en 2007 en raison des menaces posées par les espèces invasives, ainsi que par un tourisme incontrôlé et la surpêche.

Situées dans l'océan Pacifique, à environ 1.000 km du continent sud-américain, ces dix-neuf îles se trouvent au confluent de trois courants océaniques et sont un creuset d'espèces marines. L'activité sismique et volcanique et l'isolement extrême de ces îles ont entraîné le développement d'une faune originale.

Le Comité a estimé que des progrès significatifs avaient été accomplis par l'Equateur dans le règlement de ces problèmes. Il s'est félicité des efforts persévérants des autorités visant à renforcer les mesures de conservation, particulièrement en ce qui concerne la question des espèces étrangères.

Le Comité a décidé d'inscrire les tombes royales Buganda situées en Ouganda. En mars dernier, un incendie a presque entièrement détruit le bâtiment Muzibu Azaala Mpanga, principale structure du site contenant quatre tombes royales. Ce bien, exemple exceptionnel d'un style architectural développé par le royaume de Buganda depuis le 13e siècle, sera reconstruit.

Le Comité du patrimoine mondial a également inscrit jeudi la cathédrale de Bagrati et le monastère de Ghélati (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril. Le Comité a exprimé sa vive inquiétude quant aux interventions irréversibles effectuées sur le site dans le cadre d'un projet de rénovation majeur. Il estime que ce projet affectera l'intégrité et l'authenticité du bien et qu'il convient d'y mettre un terme sans délai.

La construction de la cathédrale de Bagrati, du nom de Bagrat III, premier roi de la Géorgie unifiée, a débuté à la fin du Xe siècle pour s'achever au début du XIe. Le monastère de Ghélati, dont les principaux bâtiments furent édifiés du XIIe au XVIIe siècle, est un ensemble bien préservé, riche de mosaïques et de peintures murales. La cathédrale et le monastère représentent l'épanouissement de l'architecture médiévale géorgienne.

Présidé par le ministre brésilien de la Culture, João Luiz da Silva Ferreira, le Comité tient actuellement sa 34e session, à Brasilia au Brésil du 25 juillet au 3 août.

Trente-neuf sites dans 33 pays sont candidats cette année à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Trois de ces pays – Iles Marshall, Kiribati et Tadjikistan – n'ont encore aucun bien figurant sur cette liste. Les candidatures incluent 8 biens naturels, 29 culturels et 2 mixtes (à la fois naturels et culturels). Par ailleurs, 9 extensions de biens déjà inscrits ont été proposées.

A ce jour, la Liste du patrimoine mondial reconnaît 890 biens « d'une valeur universelle exceptionnelle », dont 689 culturels, 176 naturels et 25 mixtes, dans 148 Etats de la planète.

La Convention de l'UNESCO encourage la coopération internationale afin de sauvegarder le patrimoine commun de l'humanité. Avec 187 Etats parties, c'est l'un des instruments juridiques internationaux ratifiés par le plus grand nombre de pays.