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Guinée-Bissau : le Conseil de sécurité préoccupé par les menaces d'instabilité

Guinée-Bissau : le Conseil de sécurité préoccupé par les menaces d'instabilité

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Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit inquiet jeudi de la situation en Guinée-Bissau concernant la sécurité, les menaces de renversement de l'ordre constitutionnel et le trafic de drogues, autant de problèmes qui sont une menace non seulement pour la stabilité du pays mais celle de toute la région.

Dans une déclaration lue par la Présidente du Conseil pour le mois de juillet, Joy Ogwu, du Nigéria, le Conseil souligne « qu'il importe au plus haut point que le Président, le gouvernement, les dirigeants politiques, les forces armées et le peuple de la Guinée-Bissau assument leurs responsabilités et œuvrent en faveur de la réconciliation nationale, du maintien de la stabilité et de l'ordre constitutionnel, de la lutte contre l'impunité et du respect de l'état de droit ».

Il engage « le gouvernement de la Guinée-Bissau à libérer immédiatement tous ceux qui ont été mis en détention à la suite des événements survenus le 1er avril 2010 ou à les traduire en justice dans le strict respect des procédures légales ».

Le 1er avril dernier, des membres des forces de l'ordre ont arrêté et placé en détention le Premier Ministre et le chef d'Etat-major de l'armée et d'autres officiers de haut rang. Cet incident a constitué un revers majeur pour le processus de consolidation de la stabilité du pays, alors même qu'il semblait sur la bonne voie, après l'élection présidentielle de 2009.

Le Conseil plaide en faveur de la mise en place de forces de sécurité professionnelles, « responsables et efficaces » et en faveur du respect de l'état de droit », facteur « indispensable » pour engager une réelle réforme du secteur de la sécurité.

Dans sa déclaration le Conseil se déclare « vivement préoccupé » par l'ampleur du trafic de drogues et de la criminalité organisée, qui menace la paix et la sécurité en Guinée-Bissau et dans la sous-région.

Selon le Conseil, il incombe à tous les États dans lesquels les drogues sont produites ou consommées, de même qu'aux États de transit, de prendre des mesures nécessaires contre le trafic. À cet égard, il salue « l'engagement pris par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de concert avec l'Union européenne (UE), l'ONU et d'autres partenaires, de mettre immédiatement en application le Plan d'action régional de la CEDEAO pour la lutte contre le trafic de drogues et la criminalité organisée et d'étudier la possibilité d'adopter des sanctions ciblées à l'encontre des individus reconnus comme membres du réseau de trafic de drogues ou comme complices ».