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Mongolie : Le PNUD lance un projet pour ramasser les carcasses de bétail

Mongolie : Le PNUD lance un projet pour ramasser les carcasses de bétail

Un garçon ramasse la carcasse d'un mouton mort de froid en Mongolie.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé jeudi un projet « Travail contre argent liquide » en Mongolie pour ramasser les carcasses d'animaux morts à cause des fortes chutes de neiges abondantes et des températures glaciales.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé jeudi un projet « Travail contre argent liquide » en Mongolie pour ramasser les carcasses d'animaux morts à cause des fortes chutes de neiges abondantes et des températures glaciales.

Environ 60% du pays est enseveli sous 20 à 40 centimètres de neige, empêchant le cheminement du bétail vers des zones de pâturage. On estime que 2,5 millions d'animaux sont décédés. Leurs carcasses représentent un risque sanitaire inquiétant, a alerté le PNUD. Au contact de la neige, ces cadavres d'animaux pourraient polluer les sols et favoriser la propagation de maladies et d'infections.

Grâce au projet du PNUD, les bergers recevront un salaire pour ramasser et enterrer les carcasses. Cette initiative devrait aider 60.000 bergers, spécifiquement les bergers les plus vulnérables qui ont des cheptels de moins de 200 animaux.

« Le bétail constitue le principal moyen de substance de nombreux Mongols et beaucoup de personnes ont perdu toute source de revenus et d'alimentation », a indiqué Akbar Usmani, représentant du PNUD dans le pays.

Les autorités mongoles prévoient que 3 millions de bêtes mourront d'ici la fin de l'hiver, en juin. Pour ramasser et enterrer les carcasses, le gouvernement réclame 4 millions de dollars d'aide. Le PNUD a déjà alloué 300.000 dollars et continue de mobiliser des ressources supplémentaires avec les autres agences des Nations unies présentes.

« Alors que les besoins urgents de nourriture, d'abris chauffé et de soins de santé doivent être réglés, cette approche a le mérite d'éviter la propagation de maladie mais aussi de permettre aux familles de se nourrir pendant l'hiver », a souligné M. Usmani.

Même si les Mongols sont habitués au froid et aux conditions difficiles, le pays souffre cette année d'un phénomène météorologique appelé le « Dzud » qui désigne un hiver particulièrement rude et enneigé avec des températures extrêmement basses pouvant aller jusqu'à -50°C.

Dans un pays ou un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, cette catastrophe devrait augmenter le nombre de personnes vulnérables.