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L'OMS organise le premier Forum mondial sur les maladies non transmissibles

L'OMS organise le premier Forum mondial sur les maladies non transmissibles

Un homme en surpoids à El Salvador.
Le premier Forum mondial du Réseau des maladies non transmissibles (NCDnet), qui s'ouvre mercredi à Genève, est la première réunion organisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le fardeau de plus en plus lourd que représentent les maladies non transmissibles sur la santé et le développement mondial.

Le premier Forum mondial du Réseau des maladies non transmissibles (NCDnet), qui s'ouvre mercredi à Genève, est la première réunion organisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le fardeau de plus en plus lourd que représentent les maladies non transmissibles sur la santé et le développement mondial.

« Les maladies autrefois associées à l'abondance sont maintenant fortement concentrées dans les groupes pauvres et défavorisés. Les pays en développement sont les plus vulnérables », a déclaré le Dr Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS.

« De nombreux pays en développement se retrouvent au niveau où les pays riches étaient il y a quelques décennies. Comme nous le savons, beaucoup de ces pays ont mené des campagnes efficaces contre les maladies cardiaques et les cancers. Le partage de leurs expériences est une autre raison qui impose de collaborer au niveau intersectoriel grâce à une initiative telle que NCDnet », a-t-elle souligné.

NCDnet est un réseau de collaboration volontaire composée d'États Membres, de donateurs, les fondations philanthropiques, d'agences onusiennes, d'organisations non gouvernementales (ONG) et du secteur privé. Il vise à mettre davantage l'accent sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles dans les pays à faible et moyen revenus grâce à un plaidoyer collectif, ainsi qu'à accroître la disponibilité des ressources des parties prenantes et promouvoir une action mondiale et régionale efficace dans le but de renforcer les capacités nationales.

Plus de 100 personnes représentant tous les groupes d'intervenants et toutes les régions géographiques, y compris la Princesse Haya Al Hussein de Jordanie, la Princesse Mathilde de Belgique, et les décideurs politiques de haut niveau sont présents à cette réunion.

Les maladies non transmissibles, y compris les maladies cardiaques et accidents vasculaires cérébraux, le diabète, le cancer et les maladies respiratoires chroniques, représentent 60% des morts dans le monde, soit 35 millions de décès sur 58,7 millions, dont la majorité se produit dans les pays à bas revenu et à revenu intermédiaire (28,1 millions).

Dans les pays en développement seulement, les 8 millions de décès par an de maladies non transmissibles sont prématurés, en ce qu'ils touchent des individus de moins de 60 ans, et pourraient être prévenus.

Julian Schweitzer, Vice-président de la Banque mondiale, a souligné l'impact économique des maladies non transmissibles tant au niveau macroéconomique qu'au niveau des ménages dans les pays en développement. « Les maladies non transmissibles sont la cause la plus importante de maladies et de décès chez les populations actives », a-t-il souligné.

Selon des prévisions de l'OMS, entre 2006 et 2015, les décès dus aux maladies non transmissibles dans le monde augmenteront de 17%, surtout en Afrique (+24%) et en Méditerranée orientale (+ 23%).

« Nous avons des solutions à prix abordable et viable pour tous les pays, disponibles dès aujourd'hui pour commencer à enrayer la tendance », a déclaré le Dr Ala Alwan, Sous-Directeur général de l'OMS pour les maladies non transmissibles et la santé mentale. « Les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire demandent notre aide d'urgence. Nous savons aussi que changer les habitudes de vie des gens est un processus à long terme, mais cela nous montre qu'il est d'autant plus urgent d'y remédier maintenant ».

Des solutions qui ont fait leurs preuves existent, notamment la mise en œuvre de politiques d'incitation contre le tabagisme, la mauvaise alimentation, la sédentarité et la consommation nocive de l'alcool.

Il est également essentiel de renforcer les systèmes de santé pour leur permettre de répondre plus efficacement aux besoins de santé des personnes. Le coût des soins de santé et le traitement peuvent en effet faire basculer les individus sous le seuil de pauvreté très rapidement.