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CNUCED : Une croissance propre est possible dans les pays en développement

CNUCED : Une croissance propre est possible dans les pays en développement

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La crise financière mondiale, ainsi que les préoccupations concernant les changements climatiques et les prix des denrées alimentaires, devraient être utilisées par les pays en développement pour avancer vers une croissance propre, préconise un rapport publié lundi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

De tels progrès sont possibles et abordables avec les technologies existantes, s'ils sont basés sur la stratégie idoine et une politique d'incitation, dit le rapport, soulignant que l'urgence de la crise donne aux gouvernements des pays les plus pauvres du monde l'occasion de rediriger des ressources vers une croissance économique plus efficace, plus écologique, plus équitable et plus durable.

Des améliorations substantielles peuvent notamment être réalisées en termes d'efficacité économique et d'agriculture durable, en entraînant avec elles davantage d'emplois.

Le rapport souligne que les techniques de construction peuvent être adaptées en utilisant des matériaux locaux, ce qui permettrait également de réduire la consommation en chauffage. Il conseille aussi aux gouvernements d'encourager l'agriculture biologique qui répond mieux aux besoins des petits agriculteurs.

En effet, les produits issus de l'agriculture biologique sont vendus plus chers, et une récente étude de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montre que cette forme d'agriculture peut être neutre pour le climat.

En tout, le rapport contient 35 recommandations spécifiques pour surmonter les obstacles institutionnels, économiques et politiques à l'agriculture biologique. Il souligne également l'intérêt de développer les énergies renouvelables dans les pays en développement, notamment les panneaux solaires et les éoliennes, par le biais du microcrédit.

Le principal obstacle n'est pas le coût de ces mesures mais l'absence de politique d'incitation appropriée, en particulier à l'encontre du secteur privé, rappelle enfin la CNUCED, qui exhorte les gouvernements à avoir un rôle bien plus actif en la matière.