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OMS : Changer les comportements, un défi majeur pour la santé mondiale

OMS : Changer les comportements, un défi majeur pour la santé mondiale

La directrice générale de l'OMS, Margaret Chan.
Malgré des progrès dans de nombreux domaines de la santé, le monde est toujours confronté à des défis persistants, du manque d'argent et de moyens à la résistance de nombreuses personnes à adopter les changements nécessaires dans leur mode de vie, a souligné aujourd'hui Margaret Chan, Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Malgré des progrès dans de nombreux domaines de la santé, le monde est toujours confronté à des défis persistants, du manque d'argent et de moyens à la résistance de nombreuses personnes à adopter les changements nécessaires dans leur mode de vie, a souligné aujourd'hui Margaret Chan, Directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Convaincre les gens d'adopter des comportements sains est l'un des principaux défis de santé publique », a-t-elle déclaré en ouverture de la principale réunion annuelle du Conseil d'administration de l'OMS. Elle a insisté sur les problèmes liés à l'abus d'alcool et critiqué la publicité à destination des enfants pour des aliments mauvais pour la santé. 44 millions d'enfants seraient en surpoids ou atteints d'obésité dans le monde.

Margaret Chan a néanmoins salué des progrès sur de nombreuses questions comme le VIH-Sida, la tuberculose, le paludisme, les vaccinations et la santé des enfants. « Ces progrès sont parfois fragiles, menacés par des facteurs qui vont de la résistance aux médicaments à l'absence de certitudes entourant les questions liées au financement dans le futur », a-t-elle dit, « mais les tendances sont positives. Même si l'optimisme concernant le paludisme doit être prudent, c'est la première fois, depuis des décennies, que nous recevons des bonnes nouvelles ».

La Directrice générale a en outre souligné que le nombre de morts liées à la rougeole avait baissé de 78% depuis 2000, ce qui démontrait que l'éradication de cette maladie est possible. « Si nous voulons le faire, nous le pouvons », a-t-elle insisté. En outre, 98% des cas de tuberculose sont désormais traités dans le cadre de programmes qui ont fait la preuve de leur efficacité.

Toutefois, « nous ne faisons toujours pas assez pour améliorer la vie des plus vulnérables et des plus pauvres du monde », a-t-elle tempéré. « Au niveau international, le tableau est contrasté, et la région africaine continue d'être l'objet de préoccupations spécifiques ».

De même, les financements pour permettre des progrès pérennes sont précaires et la pénurie en personnel médical, notamment en docteurs et en infirmières, se chiffre en millions. De nombreux pays manquent de laboratoires, les pratiques dangereuses dans les hôpitaux sont nombreuses, entraînant la diffusion d'hépatites virales, et les stocks de sang sont souvent peu sûrs, de piètre qualité ou insuffisants, a détaillé Margaret Chan.

Elle a rappelé l'importance cruciale de disposer de données et d'informations fiables. « C'est la base pour définir des priorités nationales et évaluer les progrès », a-t-elle dit.