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Tchad, Soudan et RDC : Ban veut une enquête sur les violences sexuelles

Tchad, Soudan et RDC : Ban veut une enquête sur les violences sexuelles

Des femmes marchant contre la violence sexuelle en RDC.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réclamé vendredi au Conseil de sécurité la création immédiate d'une commission d'enquête indépendante, avec l'appui du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), sur les abus sexuels commis en ce moment dans les conflits au Soudan, au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC).

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réclamé vendredi au Conseil de sécurité la création immédiate d'une commission d'enquête indépendante, avec l'appui du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), sur les abus sexuels commis en ce moment dans les conflits au Soudan, au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC).

« Cette commission d'enquête indépendante devrait enquêter et signaler les violations du droit international et du droit humanitaire dans les conflits en cours au Tchad, en RDC et au Soudan » et « recommander au Conseil les mécanismes les plus efficaces pour rechercher la responsabilité des auteurs de ces terribles crimes», a déclaré le Secrétaire général lors d'une séance du Conseil sur le thème des « femmes, la paix et la sécurité ».

Ban Ki-moon a attiré l'attention du Conseil en particulier sur les agissements de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA) « dont les activités ont déstabilisé les civils au Soudan, en République centrafricaine, en Ouganda et au RDC ».

Le Secrétaire général a rappelé qu'au « Burundi, au Libéria et en Sierra Leone, les combats avaient peut-être cessé mais que la violence sexuelle persistait à très vaste échelle ».

Il a aussi appelé à un renforcement de l'action de l'ONU à travers l'inclusion de cette question dès la planification des mandats des missions.

Par ailleurs, il a insisté qu'« aucun acte d'exploitation et d'abus sexuels par un quelconque membre du personnel des Nations Unies ne serait toléré ». Il a annoncé qu'il était en discussions avec ses partenaires du système des Nations Unies pour nommer un nouvel envoyé de haut niveau pour remédier à la violence sexuelle.

« J'envisage cela dans le cadre des discussions de l'Assemblée générale et des mécanismes existants tels que le Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes et le Représentant spécial sur les enfants et les conflits armés », a-t-il expliqué.

Le Secrétaire général a enfin appelé l'Assemblée générale à conclure ses délibérations sur la création d'une institution des Nations Unies destinée à faire progresser l'égalité des sexes et à défendre les droits fondamentaux des femmes.