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Conseil de sécurité : Le plan de réorganisation du maintien de la paix bien accueilli

Conseil de sécurité : Le plan de réorganisation du maintien de la paix bien accueilli

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Le responsable des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Alain Le Roy, s'est félicité mercredi de l'accueil positif reçu par le plan de réorganisation interne des opérations de l'ONU au Conseil de sécurité – un plan qui bénéficiera d'une bouffée d'oxygène en matière de financement maintenant que les Etats-Unis ont décidé de payer leurs arriérés de contributions.

« Je suis très satisfait de la réception au Conseil de sécurité du projet de réforme » intitulé « Nouveaux Horizons », a annoncé le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix à l'issue d'un exposé au Conseil.

Le document est parti de la constatation que le Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DPKO selon l'acronyme anglais) se débat « non seulement pour trouver le personnel, les équipements, les représentants de haut niveau mais aussi les moyens politiques pour faire face » à l'ampleur de ses activités.

D'autre part, « nous avons besoin d'une vision partagée de l'usage du maintien de la paix de l'ONU », a expliqué Alain Le Roy, notamment quant au rôle des casques bleus dans la mise en oeuvre d'un mandat robuste et pour la protection des civils.

Une des tâches les plus importantes est d'obtenir non seulement les troupes suffisantes sur le terrain mais « aussi de faire de l'efficacité sur le terrain une priorité », a-t-il insisté devant le Conseil.

Devant la presse, Alain Le Roy s'est félicité de ce que les Etats-Unis avaient annoncé qu'ils paieraient leurs arriérés de contributions pour 2009 en faveur du Département du maintien de la paix.

« Le gouvernement du président Obama avait déjà rattrapé récemment ses arriérés pour 2005-2008, pour un montant de 721 millions de dollars ». Or le DPKO dépend pour 26% de son budget des Etats-Unis et pour 41% de l'Union européenne, a-t-il fait observer.

Alain Le Roy a aussi souhaité un élargissement de la composition des troupes au sein des missions, notamment aux pays développés. « Ce n'est plus une question tabou », a-t-il indiqué.

« Cela risque de prendre du temps à cause de l'engagement des troupes en Iraq et en Afghanistan, mais les Etats-Unis ont annoncé qu'ils seraient déjà prêts à contribuer des contingents spécifiques » à forte valeur ajoutée en matière d'équipement.

Enfin, répondant à une question sur l'opportunité de l'envoi d'une mission de maintien de la paix en Somalie, M. Le Roy a fait remarquer qu'il « n'y a toujours pas de paix à maintenir dans ce pays ». Or c'est un critère fondamental de l'envoi d'une mission, a-t-il expliqué.