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Nigéria : La chef des droits de l'homme de l'ONU préoccupée par les violences

Nigéria : La chef des droits de l'homme de l'ONU préoccupée par les violences

Des membres présumés de la secte Boko Haram au quartier général de la police à Maiduguri au Nigéria.
La Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme, Navi Pillay, a exprimé mardi sa préoccupation concernant les violences et les souffrances endurées par les civils dans le nord du Nigéria et a appelé le gouvernement à assurer la sécurité tout en respectant les droits de l'homme.

« Nous sommes profondément préoccupés par les informations concernant les violences et les souffrances des civils dans les Etats touchés dans le nord du Nigéria, après les attaques par la secte 'Boko Haram' », a déclaré le porte-parole de Mme Pillay dans un communiqué publié à Genève.

« En particulier, la Haut commissaire est préoccupée par les informations sur la mort de civils lors des combats, sur le grand nombre d'arrestations et de détentions, sur les déplacements et les gens forcés de fuir leurs maisons », ajoute le communiqué.

Selon la presse, le bilan des récents affrontements dans le nord du Nigéria entre la police et la secte islamiste Boko Haram, également connue sous le nom de 'talibans du Nigeria', dépasse les 700 morts. La secte avait commencé à attaquer police, églises, prisons et bâtiments officiels dans l'Etat de Borno le 26 juillet, puis la violence s'est rapidement étendue à trois autres Etats voisins du Nord. La secte veut instaurer un Etat islamique unifié sous la loi coranique, la charia.

Selon le porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), Navi Pillay reconnaît que le gouvernement est confronté à une crise majeure avec des combats se déroulant au cœur des capitales des Etats. Elle souhaite toutefois que « le gouvernement fasse tous ses efforts pour assurer la sécurité en respectant pleinement la légalité et les droits de l'homme ». Elle souligne que « tout devrait être fait pour éviter des meurtres illégaux, des arrestations et détentions arbitraires » et appelle le gouvernement du Nigéria à enquêter sur tous les incidents et à poursuivre les responsables.

Mme Pillay a exprimé sa plus profonde sympathie aux familles des victimes et aux blessés, précise le communiqué.