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Conseil de sécurité : Les élections ivoiriennes ne doivent pas être reportées

Conseil de sécurité : Les élections ivoiriennes ne doivent pas être reportées

Un Ivoirien lors des opérations d'identification de la population.
Le Conseil de sécurité a encouragé jeudi les Ivoiriens à ne pas reporter les élections présidentielles du 29 novembre 2009 et a décidé de proroger, jusqu'au 31 janvier 2010, le mandat de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et l'autorisation qu'il a donnée aux forces françaises afin qu'elles soutiennent l'ONUCI.

Par la résolution 1880 (2009), adoptée à l'unanimité de ses 15 membres, le Conseil de sécurité se déclare déterminé à soutenir un « processus électoral crédible » pour les élections présidentielles et législatives en Côte d'Ivoire et exprime sa conviction que « tout report des élections présidentielles du 29 novembre 2009 serait incompatible avec un processus crédible et avec l'Accord politique de Ouagadougou » entériné par le Conseil de sécurité.

Il rappelle que la publication de la liste électorale est une étape cruciale du processus électoral, attend la publication de la liste électorale provisoire d'ici la fin du mois d'août 2009 et demande aux acteurs politiques ivoiriens de tenir leurs engagements sans délai. Le Conseil de sécurité exprime sa détermination à suivre la publication de la liste provisoire et celle de la liste électorale définitive et encourage le Facilitateur et le Représentant spécial du Secrétaire général à l'informer de toute difficulté qui pourrait mettre en péril le calendrier électoral.

Le Conseil demande au gouvernement de Côte d'Ivoire d'apporter aux opérateurs qui jouent un rôle dans le processus électoral le soutien qui leur est nécessaire et encourage la communauté internationale à continuer d'appuyer le processus électoral, notamment en fournissant des capacités d'observation des élections et une assistance technique.

De son côté, l'ONUCI a indiqué jeudi que les opérations de traitement des données issues de l'identification des populations et du recensement électoral se heurtaient à quelques difficultés, dont des mouvements de grève en certains endroits du pays.

La mission des Nations Unies est néanmoins encouragée par le démarrage et la poursuite du traitement des données, a dit son porte-parole, Hamadoun Touré. Il a exprimé le souhait de l'ONUCI de voir la Commission Electorale Indépendante (CEI) et les autorités nationales surmonter les problèmes déjà constatés. Sur les 68 centres de coordination prévus à l'intérieur du pays, 17 fonctionnent en ce moment, a-t-il ajouté.