L'actualité mondiale Un regard humain

Somalie : Deux sites de l'ONU attaqués par des miliciens à Baidoa et Wajid

Somalie : Deux sites de l'ONU attaqués par des miliciens à Baidoa et Wajid

Une famille somalienne à Baidoa.
Deux sites de l'ONU à Baidoa et Wajid, en Somalie, ont été attaqués et pillés lundi par des hommes appartenant à la milice Al Shabaab, qui se sont emparés d'équipements et de véhicules de l'ONU, selon l'équipe des Nations Unies dans ce pays.

A Baidoa, dans la région sud-centre du pays, le pillage de tous les équipements de communication d'urgence et le manque d'officiers de sécurité ont rendu impossible pour l'ONU de poursuivre ses opérations. Le Bureau de l'ONU en Somalie a déclaré regretter profondément de devoir transférer les employés et de suspendre ses opérations à Baidoa.

A Wajid, où les conditions minimales de sécurité sont restées inchangées, les opérations continueront, a précisé le bureau. Wajid se situe également dans le sud-centre de la Somalie.

Les Nations Unies réexaminent actuellement la situation en Somalie et pensent que les conditions minimales de sécurité sur terrain vont pouvoir être rétablies pour permettre que le travail humanitaire crucial reprenne à Baidoa et se poursuive ailleurs dans le pays, a précisé la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe.

Dans un point de vue publié lundi dans le quotidien américain, The Washington Post, le représentant spécial de l'ONU pour la Somalie, Ahmedou Ould-Abdallah, appelle la communauté internationale à s'impliquer pleinement pour briser le cycle de la violence en Somalie.

« Il ne s'agit pas d'une guerre civile classique mais d'une tentative financée de l'extérieur pour renverser un gouvernement légitime et reconnu. Le Président Sharif Sheikh Ahmed a été élu par un parlement élargi spécialement pour inclure des membres de l'opposition qui voulaient participer au processus de paix sous l'égide de l'ONU », souligne M. Ould-Abdallah.

« La situation en Somalie devrait préoccuper la communauté internationale. Avec de l'aide, on peut mettre un terme à ce conflit », ajoute-t-il.