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FAO : Approbation d'un plan régional de lutte contre la fièvre aphteuse

FAO : Approbation d'un plan régional de lutte contre la fièvre aphteuse

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Les experts internationaux en fièvre aphteuse viennent d'approuver un plan de lutte contre cette maladie animale afin d'en empêcher la propagation vers l'Europe et l'Afrique du Nord, à la suite d'une grave épidémie qui a éclaté dans plusieurs pays du Moyen-Orient, a indiqué vendredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les experts internationaux en fièvre aphteuse viennent d'approuver un plan de lutte contre cette maladie animale afin d'en empêcher la propagation vers l'Europe et l'Afrique du Nord, à la suite d'une grave épidémie qui a éclaté dans plusieurs pays du Moyen-Orient, a indiqué vendredi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Cette feuille de route régionale élaborée par la FAO a été approuvée à la 38ème session (Rome, 28-30 avril 2009) de la Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD).

Il s'agit d'une stratégie ambitieuse qui vise à mettre fin à la maladie dévastatrice qui sévit dans les 14 pays d'Asie de l'Ouest et du Moyen-Orient les plus touchés.

“ Nous avons convenu d'un plan qui relie les différentes autorités et organismes impliqués dans la lutte contre la maladie, avec l'objectif de libérer ce groupe de pays de la fièvre aphteuse d'ici à 2020 ”, affirme Keith Sumption, Secrétaire de la Commission EuFMD basée à la FAO.

Durant les deux premiers mois de 2009, plus de 130 cas de foyers de fièvre aphteuse de type A ont été signalés au centre et au sud de l'Irak, et constatés également à Bahreïn, Koweït, au Liban et jusqu'en Libye, indique la FAO.

On craint que la maladie ne se propage jusque dans les zones de la Méditerranée jusqu'à présent exemptes de fièvre aphteuse.

La fièvre aphteuse est une maladie virale généralement non mortelle, mais très contagieuse qui touche les bovins et les porcs. Elle peut aussi infecter les cerfs, les chèvres, les moutons et d'autres animaux aux sabots fendus, aussi bien que les éléphants, les rats et les hérissons. Les chevaux n'y sont pas sensibles et les hommes très rarement.

La maladie étant extrêmement contagieuse, et bien que les cas de transmission à l'homme soient rares, une éventuelle épizootie serait susceptible de faire grimper le prix des protéines, ce qui serait catastrophique pour les pauvres et les revenus des éleveurs/agriculteurs.

Le type A de cette maladie est particulièrement dangereux car, vu la mutation rapide de la souche, il est difficile de conserver des stocks d'urgence de vaccins adaptés.

“La fièvre aphteuse de type A est déjà considérée comme endémique en Turquie, en Iran et au Pakistan” a déclaré M. Sumption. “Le fait qu'elle soit signalée ailleurs indique qu'elle s'étend et se diffuse dans toute la région du Moyen-Orient jusqu'en Libye.”

La feuille de route aidera à améliorer l'alerte rapide, la prévention et les mesures de lutte, ainsi qu'à renforcer la présence et l'accessibilité de l'expertise et des connaissances techniques de l'Europe.

Elle sera mise en œuvre sous l'égide du Cadre mondial OIE/FAO pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontières (GF-TADS).

En Irak, où les conflits ont mis à dure épreuve les services vétérinaires, la FAO met en oeuvre un programme d'une valeur de 8,8 millions de dollars pour la remise en état des services de santé animale et un autre de 2,4 millions de dollars destiné à renforcer les capacités irakiennes de lutte contre les maladies animales transfrontières.

La FAO administre un programme analogue d'un montant de 5 millions de dollars au Pakistan pour la lutte contre les maladies animales contagieuses en Asie centrale.

Dans la région transcaucasienne, en Iran et en Syrie, la FAO a lancé un programme de lutte contre la fièvre aphteuse dans le cadre d'un accord avec la CE de 8 millions d'euros pour la mise en œuvre des mesures de la Commission EuFMD.

Les importations de viande augmentent dans de nombreux pays du Proche et du Moyen-Orient face à la demande croissante de vastes couches de la population, ce qui renforce la probabilité d'infections transfrontières.