Soudan : Holmes demande aux autorités soudanaises de revenir sur l'expulsion d'ONG

« Nous regrettons toujours la décision qui a entraîné le départ des ONG. Cela n'était pas justifié. La solution la meilleure serait de revenir sur cette décision », a dit M. Holmes à l'issue d'une réunion du Comité de haut niveau sur la mise en uvre du communiqué conjoint sur la facilitation des activités humanitaires au Darfour. Il a co-présidé cette réunion avec le ministre soudanais des affaires humanitaires, Haroun Lual, a précisé un porte-parole de l'ONU à New York.
« En attendant, nous devons travailler avec le gouvernement du Soudan pour trouver des moyens d'avancer. Il est positif que le Soudan ait réaffirmé aujourd'hui que nous étions les bienvenus, à la fois les ONG présentes et les nouvelles ONG. Nous devons travailler pour avoir un meilleur environnement opérationnel qu'avant le 4 mars », a-t-il ajouté.
Le 4 mars, le gouvernement soudanais a décidé d'expulser 13 ONG internationales et de retirer le permis de 3 ONG locales à la suite d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le Président soudanais Omar Al-Bachir, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
John Holmes doit se rendre vendredi au Sud-Soudan, où il rencontrera des responsables de l'ONU et des représentants du gouvernement du Sud-Soudan.
De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué jeudi la conclusion des arguments écrits et oraux sur le règlement final du différend relatif à Abyei pour lequel les deux signataires de l'Accord de paix global, à savoir le Parti du congrès national (NCP) et le Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) ont saisi la Cour permanente d'arbitrage de La Haye.
Il se félicite de ce que le NCP et le SPLM ont réitéré, dans l'Accord sur la « feuille de route » d'Abyei, leur engagement à respecter et à mettre en uvre la décision de la Cour d'arbitrage, a précisé sa porte-parole dans une déclaration.
Ban Ki-moon encourage les deux signataires de l'Accord de paix global à parvenir, de manière pacifique, à un règlement définitif de ce différend et à renforcer plus avant leurs relations de partenaires dans le processus de paix au Soudan.