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Sri Lanka : John Holmes appelle à agir avant qu'il ne soit trop tard

Sri Lanka : John Holmes appelle à agir avant qu'il ne soit trop tard

Des civils fuyant les combats lors du conflit au Sri Lanka.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, John Holmes, a appelé mercredi le gouvernement sri lankais, les rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) et la communauté internationale à agir avant qu'il ne soit trop tard pour éviter un bain de sang dans le nord du Sri Lanka.

« Un bain de sang sur les plages du nord du Sri Lanka semble une possibilité de plus en plus réelle », déclare M. Holmes dans un point de vue publié dans le quotidien britannique The Guardian. « L'armée sri lankaise a poussé les Tigres de libération de l'Eelam tamoul dans une zone si petite que tout tir ou bombardement provoque inévitablement des victimes parmi les 150.000 à 190.000 civils coincés dans cette zone ».

Le chef de l'humanitaire aux Nations Unies reproche aux LTTE de refuser aux civils de partir. « Les civils pris en otage par les combats doivent avoir le libre choix de partir ou de rester », écrit-il.

Selon Holmes, la seule façon de protéger les civils est d'obtenir une « accalmie humanitaire temporaire », période pendant laquelle les travailleurs humanitaires et les fournitures d'urgence seraient autorisés à entrer la zone de conflit et les civils qui veulent partir seraient autorisés à s'en aller.

Le Secrétaire général adjoint appelle également le gouvernement sri lankais à respecter sa promesse de ne pas utiliser des armes lourdes et d'attendre que se négocie une accalmie, avant de lancer son attaque finale dans la zone de conflit. « Avec tant de personnes entassées dans une si petite zone, de nouvelles opérations militaires risquent non seulement d'entraîner davantage de morts et de blessés chez les civils, mais aussi de menacer la crédibilité du gouvernement auprès de la communauté internationale et des groupes nationaux avec qui il doit bientôt chercher à se réconcilier », estime John Holmes.

« Avec des milliers de vies dans la balance, le temps est venu d'une action déterminée de la part du gouvernement, des LTTE et de la communauté internationale, avant qu'il ne soit trop tard », conclut-il.