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L’OMT appelle le G20 à inclure le tourisme dans les plans de relance

L’OMT appelle le G20 à inclure le tourisme dans les plans de relance

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Le Secrétaire général par intérim de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Taleb Rifai, a appelé mercredi les dirigeants du G20 à inclure le tourisme dans les plans de relance économique destinés à répondre à la crise mondiale actuelle.

Le Secrétaire général par intérim de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), Taleb Rifai, a appelé mercredi les dirigeants du G20 à inclure le tourisme dans les plans de relance économique destinés à répondre à la crise mondiale actuelle.

Le tourisme « implique des échanges commerciaux, des emplois, le développement, la durabilité culturelle, la paix et la satisfaction des aspirations humaines. S'il est un moment où il faut faire passer ce message à voix forte et claire, c'est bien celui-ci. Nous nous réunissons une fois de plus à un moment de grande incertitude mondiale, mais qui nous ouvre aussi d'immenses possibilités », a dit M. Rifai, à l'ouverture du Salon des voyages ITB 2009 à Berlin.

M. Rifai a invité instamment les dirigeants du G-20 à prendre note de ce message et à inclure le tourisme comme élément clé de leurs programmes de relance économique et du New Deal vert.

« Nous devons renforcer notre position en tant que principal stimulant économique et créateur d'emploi et faire passer une fois de plus fermement ce message aux ministres de l'économie et aux dirigeants de la planète. Nous devons nous placer au cœur même des trains de mesure de stimulation – car les emplois et les flux commerciaux qui dépendent de la puissance du secteur du tourisme, et la confiance que les entreprises et les consommateurs placent dans le monde des voyages peuvent jouer - et joueront - un grand rôle dans la remontée de la pente après la récession », a dit le Secrétaire général par intérim de l'OMT.

« Nous devons convaincre les décideurs que le fait de dépenser pour la promotion du tourisme peut s'avérer extrêmement rentable pour l'ensemble de l'économie car les visiteurs sont une source d'«exportations». Ce n'est bien entendu vraiment pas le moment de faire marche arrière et de se restreindre dans ses dépenses », a-t-il ajouté.

Selon lui, le secteur du tourisme doit également se placer « aux avant-postes de la transformation de l'économie en une économie verte, en contribuant aux opérations de lutte contre les émissions de carbone, à la création d'emplois dans la gestion de l'environnement et à la construction de bâtiments peu consommateurs d'énergie. »

Le secteur du tourisme a commencé à se détériorer au milieu de 2008. S'il ressort des statistiques de l'OMT que le nombre des arrivées internationales a atteint l'an dernier le chiffre record de 924 millions, en croissance annuelle de 2%, la deuxième moitié de l'année a été marquée par un déclin, mois après mois, des rendements et prévisions macro-économiques. La croissance a été négative (–1%) durant les six derniers mois de 2008. Il en est allé de même des recettes internationales : celles-ci ont atteint des niveaux records jusqu'au milieu de 2008 mais ont ensuite rapidement diminué durant le second semestre.

Selon Taleb Rifai, il faut que le secteur maintienne et préserve, autant que faire se peut, ses précieuses structures et sa main-d'œuvre bien formée. Dans le même temps, il faut qu'il innove et tire profit au maximum de l'immense pouvoir de la technologie et des communications modernes, notamment celui d'Internet – pour réduire les coûts, opérer de façon plus efficace et gérer les risques dans un environnement d'incertitude et de changement permanent.