La lutte contre la discrimination, priorité pour le Haut Commissariat aux droits de l’homme

Combattre l'impunité, le racisme et les autres formes de discrimination contre les femmes, les personnes indigènes, les minorités, les migrants et les autres groupes vulnérables est au premier rang des priorités, a déclaré mercredi la Haut-commissaire aux droits de l'Homme, Navi Pillay.

« Je veux souligner une fois de plus que la discrimination est bien trop souvent à la racine de nombreuses violations des droits de l'homme, » a déclaré la Haut Commissaire aux droits de l'homme, qui présentait son rapport annuel au Conseil des droits de l'homme

, à Genève.

Dans son rapport, elle attire l'attention sur l'impact de la succession des crises alimentaires, énergétiques et financières qui sont ressenties « particulièrement par les individus et les groupes qui sont déjà marginalisés et discriminés. »

La Haut-Commissaire aux droits de l'Homme a annoncé aux représentants des gouvernements que la discrimination contre les femmes entraine des violences ayant atteint « un niveau pandémique. »

« Même dans ses formes les plus brutales en temps de guerre, la violence contre les femmes résulte souvent des stéréotypes, des préjugés et du manque d'égalité qui permis que de telles violences aient été tolérées jusque là. » a-t-elle dit. « Rendre justice aux victimes est donc, non seulement un impératif moral, mais une obligation juridique. » Ella a jouté qu'il était important de se focaliser sur la promotion des droits de la femme.

Dans son rapport, Navi Pillay fait une liste des inquiétudes principales que l'impact de la crise financière pourrait soulever quant aux migrants : « une augmentation de la xénophobie, des sentiments anti-migrants et des formes de discrimination pourraient affecter les droits des travailleurs immigrés et les membres de leurs familles. » déclare le rapport. « Les travailleurs migrants seront, et sont déjà, les premiers à perdre leurs travails. »

« Une des tendances inquiétante aujourd'hui, » souligne le rapport, « est l'augmentation de la criminalisation de l'immigration irrégulière, entraînant une violation des droits des migrants dans les phases du processus d'immigration. Cela est lié aux sentiments persistants anti-migrants des pays, qui est souvent reflété dans leurs politiques et dans la gestion des flux migratoires ».

« De nombreuses pratiques judiciaires criminelles utilisées par les Etats [?] résultent dans la violation des droits des migrants. » Les politiques des Etats « doivent incorporer une approche plus dirigée vers les droits de l'homme, notamment la protection contre les détentions arbitraires, » a-t-elle déclaré.