Les casques bleus resteront au Darfour même si Bachir est inculpé par la CPI - Le Roy

Même si la Cour pénale internationale (CPI) décidait de lancer un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar al-Bachir mercredi, les casques bleus resteraient au Darfour, a déclaré lundi le responsable du maintien de la paix, Alain Le Roy.
« Le gouvernement soudanais a indiqué qu'il assurerait son obligation de protéger les missions de l'ONU au Soudan contre tout impact négatif résultant d'une décision contre les dirigeants politiques soudanais », a rapporté Alain Le Roy lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU, au cours de laquelle il a brossé un tableau récapitulatif de l'état des opérations de maintien de la paix et de ses 112.000 casques bleus à travers le monde.
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a ajouté que l'ONU n'était toujours pas informée du lancement ou non d'un mandat d'arrêt contre M. El Bechir, comme cela avait été demandé par le procureur, Luis Moreno- Ocampo. Cette décision doit être publiée le 4 mars.
« Bien sûr, nous nous préparons comme à tout événement susceptible d'avoir une influence pour les 25.000 casques bleus déployés au Soudan », a-t-il dit, expliquant s'attendre à « des violences », sans pouvoir en estimer l'importance.
Mais il n'y a pas de plan pour réduire ou fermer aucune des deux mission au Soudan, ni la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMIS) ni l'Opération hybride UA-ONU au Darfour (MINUAD).
Alain Le Roy a en revanche réitéré l'appel des Nations Unies à la fourniture d'hélicoptères de transport, qui restent indispensables aux opérations de la MINUAD, et qui n'ont toujours pas été fournis