Ban appelle le Myanmar à libérer tous les prisonniers politiques

A l'issue d'une réunion lundi du Groupe des amis du Secrétaire général sur le Myanmar au siège des Nations Unies à New York, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les autorités de ce pays à envoyer des signaux positifs et notamment à libérer tous les prisonniers politiques.

« Le Groupe des amis continue d'exprimer un soutien uni à la poursuite de notre mission de bons offices. Nos interlocuteurs au Myanmar ont aussi souligné l'importance qu'ils attachaient à la mission de bons offices. Mon conseiller spécial est prêt à étendre la facilitation politique de l'ONU avec le gouvernement et l'opposition », a déclaré M. Ban lors d'une conférence de presse après la réunion, au cours de laquelle son conseiller spécial Ibrahim Gambari a fait un compte-rendu de sa récente visite au Myanmar.

« Il serait décevant que cela ne soit pas suivi maintenant par des avancées significatives en réponse aux recommandations spécifiques faites par les Nations Unies dans le contexte de mes bons offices. Il est temps pour le Myanmar de saisir l'opportunité qu'il a devant lui pour envoyer des signaux positifs », a ajouté le Secrétaire général.

M. Ban a estimé que la visite d'Ibrahim Gambari avait apporté « une contribution positive à nos négociations et nos consultations en cours avec les autorités du Myanmar ». Il a noté qu'après cette visite, les autorités ont annoncé une amnistie [visant quelque 6.000 prisonniers] qui inclurait 23 prisonniers politiques, y compris des individus dont le nom a été discuté par M. Gambari avec les autorités.

Ban Ki-moon a réitéré son appel à la libération de tous les prisonniers politiques, y compris Daw Aung San Suu Kyi, et la reprise du dialogue entre le gouvernement et l'opposition sans délai et sans conditions. « Il y a encore des centaines et des centaines de prisonniers détenus pour des raisons politiques », a-t-il dit.

Le Secrétaire général a indiqué avoir rappelé au Groupe des amis qu'ils avaient tous un rôle important à jouer, y compris les pays voisins et les membres de l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN) qui sont les mieux placés pour apprécier et aider à résoudre les problèmes auxquels est confronté le Myanmar.

Interrogé sur une éventuelle visite au Myanmar, il a dit qu'il était prêt à y retourner après son voyage en mai 2008 mais qu'il y avait encore des aspects à préciser concernant le calendrier et les sujets abordés.