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La capacité de résilience du Timor-Leste saluée au Conseil de sécurité

La capacité de résilience du Timor-Leste saluée au Conseil de sécurité

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« La présence au Conseil de sécurité du président Ramos-Horta symbolise la capacité de résilience du jeune Timor-Leste », qui a répondu de manière responsable à la tentative d’assassinat du 11 février 2008, a déclaré jeudi le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

« La présence au Conseil de sécurité du président Ramos-Horta symbolise la capacité de résilience du jeune Timor-Leste », qui a répondu de manière responsable à la tentative d'assassinat du 11 février 2008, a déclaré jeudi le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

« L'année 2009 commence sous les meilleurs auspices », a encore dit Ban Ki-moon, expliquant que le Timor-Leste était à présent en mesure de se concentrer sur la mise en œuvre des efforts nécessaires à la stabilité et à la prospérité durables, rapporte un compte-rendu de la séance.

Le Secrétaire général a mis l'accent sur l'importance, pour le gouvernement, de mener à bien la réforme du secteur de la sécurité, cela avec l'appui de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) et alors que la police nationale entame la nouvelle phase de son développement. M. Ban Ki-moon a souligné qu'une présence internationale, par le biais de partenariats bilatéraux, devrait être maintenue, au-delà de l'expiration du mandat de la MINUT, notamment pour poursuivre l'effort de formation de la police et du personnel militaire.

Le Secrétaire général de l'ONU s'est ensuite félicité des progrès économiques réalisés par le Timor-Leste, notant que le Parlement avait voté récemment un budget destiné à soutenir en priorité l'investissement dans le renforcement des infrastructures. Il a cependant estimé qu'une telle action ne pouvait aller sans un affermissement de l'État de droit et l'instauration d'une réelle gouvernance démocratique. M. Ban a salué à cet égard la participation accru de l'opposition et des femmes dans le débat parlementaire.

Pour sa part, le président du Timor-Leste Jose Ramos Horta, a affirmé qu'il y a exactement un an, le 11 février 2008, il se trouvait dans cette « zone sombre entre la vie et la mort ».

M. Horta s'est félicité de l'intention du Conseil de sécurité de renouveler le mandat de la MINUT jusqu'en février 2010. Il a estimé, en outre, que la Force de stabilisation internationale, comprenant l'Australie et la Nouvelle-Zélande, devrait être maintenue en même temps que le mandat propre à la MINUT.

Aujourd'hui, le Timor-Leste est en paix, a déclaré M. Horta, précisant notamment que les incidents violents avaient enregistré une baisse significative depuis 2007. De même, l'économie se porte bien avec une croissance supérieure à 10% à la fin 2008, a-t-il ajouté, déclarant s'attendre à un taux à deux chiffres en 2009, et ce, en dépit de la crise financière internationale.

M. Horta a également expliqué que la crise alimentaire en 2007-2008 avait alerté tout le monde. La crise alimentaire a ainsi incité le gouvernement à porter son attention sur le secteur de l'agriculture.

M. Horta a ajouté avoir fait de la réforme de la sécurité, de la police nationale et des forces de défense une priorité de sa présidence. Il a affirmé qu'aujourd'hui, il pouvait dire avec un certain degré de confiance, que les divisions au sein des deux institutions étaient résolues, même si un long chemin reste à parcourir vers la professionnalisation et la modernisation des deux forces de sécurité. Il s'est dit convaincu que les objectifs les plus ambitieux fixés dans ce domaine seraient réalisés d'ici à 2012.

Dans le secteur de la justice, un certain nombre de défis clefs ont subsisté en 2008, a-t-il également noté, citant des capacités insuffisantes. Des progrès ont néanmoins été accomplis, a-t-il précisé, faisant en particulier état d'un projet de loi en matière de protection des témoins, de l'établissement d'une commission anticorruption, et de l'adoption prochaine d'un code pénal. Des efforts ont été entrepris pour renforcer la coopération entre les magistrats et la police, a-t-il ajouté.

En matière de lutte contre la pauvreté, le président a souligné qu'une enquête menée par la Direction nationale des statistiques, et analysée par la Banque mondiale, avait relevé une augmentation significative de la pauvreté entre 2001 et 2006, de 36,3% à 49,9%.

La prochaine étude similaire démontrera l'impact des politiques gouvernementales actuellement conduites, a-t-il dit. M. Horta s'est dit convaincu que le Timor-Leste restera sur la voie pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d'ici à 2015 si le gouvernement et les partenaires en développement du pays poursuivent leur travail main dans la main en consolidant leur appui au développement rural, à la création d'emplois, à la santé publique et à l'éducation.