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Soudan : 2009, année de tous les dangers, selon le chef de l'UNMIS

Soudan : 2009, année de tous les dangers, selon le chef de l'UNMIS

Ashraf Jehangir Qazi, le représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan.
L'Accord de paix global entre le Nord et le Sud-Soudan est central mais fragile et l'année 2009 pourrait être celle de tous les réussites ou de tous les dangers, a prévenu jeudi le représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, Ashraf Jehangir Qazi.

Au cours d'une réunion d'information tenue par le Conseil de sécurité, M. Qazi a averti que le climat de ces deux dernières années de transition, prévues par l'Accord de paix global, risque d'être difficile et complexe. Parmi les défis à relever, il a cité la fin de la démarcation de la frontière, le redéploiement complet des troupes, le recensement et l'acceptation de ses résultats, l'organisation d'élections à plusieurs niveaux et la conduite du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR).

Qu'il décide de l'unité ou de la séparation entre le Nord et le Sud-Soudan, le référendum, prévu en 2011, n'apportera la paix que si les piliers essentiels de cette paix sont mis en place, a d'autre part prévenu le représentant spécial. L'unité devra faire l'objet d'arrangements constitutionnels, et il faudra pour cela que les parties gagnent la confiance des uns et des autres et aient la volonté politique de travailler ensemble.

Dans ce contexte, M. Qazi a estimé important d'étudier l'impact de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) sur l'Accord global de paix et la situation au Darfour. Le but de l'Accord est de maintenir la paix et la sécurité au Soudan, car sans elles, aucune justice ne sera possible, a-t-il souligné.

Les défis qui se posent au Soudan sont accentués par l'incertitude qui plane du fait de la reprise des hostilités au Darfour et de la décision qui est attendue de la part de la Cour pénale internationale, a dit le représentant spécial.

Le Procureur de la CPI a demandé à ses juges d'émettre un mandat d'arrêt contre le président du Soudan Omar al Bachir, pour crimes contre l'humanité et crime de génocide au Darfour.