Pakistan : Un employé du HCR tué, un autre enlevé dans une attaque

Un employé du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au Pakistan a été tué et un autre aurait été enlevé dans une attaque lundi dans la ville de Quetta, une attaque condamnée par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Les deux employés se rendaient au bureau du HCR à Quetta vers huit heures ce matin, lorsque leur véhicule a été arrêté par des hommes armés. Le chauffeur Syed Hashim, qui travaillait pour le HCR depuis 18 ans, a été blessé par balles et est ensuite décédé à l'hôpital de Quetta. John Solecki, le chef du bureau auxiliaire du HCR à Quetta depuis deux ans, aurait été enlevé, a indiqué le HCR dans un communiqué.

Ban Ki-moon est « profondément bouleversé » par ce qui s’est passé et « condamne dans les termes les plus forts les attaques contre le personnel de l'ONU qui sert les gens qui en ont le plus besoin dans le monde », selon une déclaration transmise par sa porte-parole. « De tels actes visent non seulement le personnel de l'ONU mais aussi tout ceux qui servent de façon désintéressée et avec dévouement », ajoute la déclaration.

M. Ban a exprimé ses condoléances à la famille de M. Hashim et appelle à la libération immédiate de M. Solecki.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Antonio Guterres a également fait part de son choc et de sa profonde tristesse après l'attaque de Quetta. « De la part de l'ensemble du personnel du HCR dans le monde, j'adresse nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis de Syed Hashim, qui laisse derrière lui une femme, deux filles et deux fils », a-t-il dit depuis le siège du HCR à Genève. « Nous exprimons également notre solidarité avec la famille de John et tenons à les assurer que nous faisons tout notre possible pour obtenir sa libération ».

« La mission du HCR dans plus de 110 pays à travers le monde, y compris au Pakistan, vise exclusivement à soulager les souffrances des réfugiés, des personnes déplacées et des civils innocents, de manière totalement impartiale et dans une optique humanitaire », a ajouté M. Guterres. « La prise pour cible de ceux qui viennent en aide aux personnes les plus vulnérables de la planète nous laisse tous profondément choqués et attristés. »