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Conseil de sécurité : Karen AbuZayd évoque la "douleur" de Gaza

Conseil de sécurité : Karen AbuZayd évoque la "douleur" de Gaza

La commissaire général de l'UNRWA, Karen AbuZayd.
La Commissaire générale de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Karen Koning AbuZayd, s'est fait l'écho mardi devant le Conseil de sécurité, des sentiments de « choc », de « douleur » et de « colère » ressentis par la population dans la bande de Gaza.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, M. John Holmes, a, quant à lui, estimé qu'un « vaste effort humanitaire » était « nécessaire dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l'eau, de l'assainissement, de la fourniture d'énergie, des routes, de la santé et de l'assistance psychologique », indique un communiqué.

Il a précisé qu'1,3 million de Gazaouis, soit 90% de la population, souffraient de malnutrition.  M. Holmes a annoncé qu'il lancerait un appel éclair le 2 février prochain pour répondre aux besoins les plus urgents en matière de reconstruction.

Mme Koning AbuZayd, qui est la première Commissaire générale de l'UNRWA à s'exprimer devant le Conseil de sécurité, a remercié celui-ci pour la grande attention qu'il a accordée au conflit à Gaza.  Elle a indiqué qu'elle était venue directement du siège de l'Office à Gaza, où elle a passé la première semaine du récent conflit et la première semaine après le cessez-le-feu. 

Le mandat de l'UNRWA, a-t-elle rappelé, consiste à venir en aide et à protéger une population de 4,6 millions de réfugiés en Jordanie, en Syrie, au Liban et dans le Territoire palestinien occupé.  Mme Koning AbuZayd s'est dite profondément attristée d'avoir assisté autour de Gaza, depuis le début du cessez-le-feu le 18 janvier, au résultat de ce qui apparaît, a-t-elle dit, comme une destruction systématique d'écoles, d'universités, de bâtiments résidentiels, d'usines, de magasins et de fermes. 

Elle a fait état du sentiment de choc et de douleur ressenti par les habitants de Gaza, de leur colère contre les Forces de défense israéliennes qui, souvent, n'ont pas su distinguer leurs cibles militaires des civils, ainsi que du ressentiment à l'égard de la communauté internationale, d'abord pour avoir permis le siège, et ensuite pour avoir laissé la guerre se dérouler pendant si longtemps.

La Commissaire générale de l'UNRWA a exprimé l'espoir de voir la communauté internationale répondre avec urgence aux besoins des Palestiniens et saisir les opportunités de rétablir la situation à Gaza.  Elle a ainsi mis l'accent sur la nécessité d'une action politique visant à créer les conditions qui permettraient de développer des activités humaines et humanitaires ayant le maximum d'impact sur la vie des Palestiniens.