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Navi Pillay salue la décision de fermer le centre de détention de Guantánamo

Navi Pillay salue la décision de fermer le centre de détention de Guantánamo

Navi Pillay.
Navi Pillay, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a salué jeudi la décision prise par la nouvelle administration américaine de fermer le centre de détention de Guantánamo, ainsi que son intention d?interdire les méthodes de tortures qui entravent le respect du droit international.

« Le fait que le président Obama ait donné tant de priorité à la fermeture de Guantánamo et qu?il ait mis en route un système capable de garantir les droits fondamentaux des détenus est extrêmement encourageant », a déclaré Navi Pillay.

« Dans le passé, les Etats-Unis se sont toujours montrés fervent défenseurs du droit international des droits de l'homme, et c?est une des raisons pour lesquelles le régime créé à Guantánamo a été si préjudiciable, » a –t-elle ajouté.

« Le ´waterboarding´ et toute autre méthode d?interrogation qui s?apparente à de la torture, les détentions prolongées sans procès ou examen judiciaire approprié, ainsi que ce que l?on appelle les ?redditions extraordinaires´-- toutes ces aberrations n?auraient jamais du exister ».

La Haut-Commissaire a également salué le fait que l?ordre exécutif émis jeudi par le président Obama établit un cadre permettant de régulariser la situation des personnes détenues à Guantánamo.

Mme Pillay a demandé un examen détaillé sur les pratiques de détention à l?étranger employées par les Etats-Unis, notamment dans des pays tels que l?Afghanistan ou l?Iraq, ainsi que sur la pratique des restitutions.

Elle a également évoqué la question d?attribuer des compensations aux personnes jugées innocentes, et a demandé une enquête approfondie sur les allégations faisant état d?usage de la torture dans le centre de Guantánamo.

« Le droit international interdit dans l?absolu l?usage de la torture et de tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant, » a-t-elle rappelé. « Les personnes ayant ordonné ou perpétré ce type de traitement doivent être tenues pour responsables et les victimes doivent obtenir des dommages. »

Mme Pillay a salué le fait que le président Obama ait pris une décision si importante dès son arrivée au pouvoir. « C?est un bon jour pour le respect de l?État de droit », a-t-elle dit.