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République centrafricaine : La situation demeure fragile, selon Ban

République centrafricaine : La situation demeure fragile, selon Ban

Des réfugiés de République centrafricaine sont transférés au camp de réfugiés de Dosseye. (Janvier 2008)
La situation d'ensemble sur les plans politique, sécuritaire et socioéconomique en République centrafricaine demeure fragile et elle est aggravée par la faiblesse de l'économie, des problèmes sociaux multiples et l'impunité, liée à de graves problèmes de sécurité, en particulier dans le nord et le sud-est du pays, estime le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié mardi.

« La culture d'impunité pour les auteurs de violations des droits de l'homme par les éléments rebelles de l'Armée Populaire pour la restauration de la république et la démocratie (APRD) et les forces gouvernementales perdure, ce qui est une source de préoccupation immédiate et continuelle », ajoute M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.

Le Secrétaire général se félicite de la décision du gouvernement centrafricain de convoquer un dialogue politique inclusif du 5 au 20 décembre 2008, et il encourage les autorités centrafricaines à mener à bien cette importante initiative.

« J'appelle une fois encore toutes les parties prenantes nationales, en particulier le gouvernement et les groupes armés, à œuvrer de concert dans le cadre des accords de paix qui ont été signés et à régler leurs différends par des moyens pacifiques dans l'intérêt du peuple centrafricain », ajoute-t-il.

M. Ban note que ces six derniers mois « le personnel humanitaire a rencontré de graves problèmes, en particulier à cause des activités des groupes rebelles armés, des coupeurs de route et des braconniers, ainsi que des forces de sécurité et de défense gouvernementales ».

Il renouvelle son appel « à toutes les parties pour qu'elles fassent en sorte que l'aide humanitaire parvienne sans entrave à ceux qui en ont besoin et assurent une protection adéquate au personnel humanitaire ». « Cela est essentiel pour relever les défis humanitaires colossaux auxquels la République centrafricaine est confrontée », ajoute-t-il.

Le Secrétaire général estime par ailleurs que pour relever les défis socioéconomiques, les différents segments de la société, dont le gouvernement, les partis politiques, la société civile et les groupes politico-militaires, doivent faire preuve d'engagement, de dévouement et d'une unité de vues.

Enfin, en matière de droits de l'homme, il appelle les autorités centrafricaines à renforcer l'état de droit et à favoriser la bonne gouvernance en assurant la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales et en s'attaquant à la culture d'impunité afin de l'éliminer.