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Journée mondiale de la lutte contre le sida : L'ONU appelle à ne pas relâcher les efforts

Journée mondiale de la lutte contre le sida : L'ONU appelle à ne pas relâcher les efforts

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A l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, célébrée chaque année le 1er décembre, l'ONU a appelé à ne pas relâcher les efforts et à lutter contre l'opprobre et la discrimination dont souffrent les victimes de la maladie.

A l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, célébrée chaque année le 1er décembre, l'ONU a appelé à ne pas relâcher les efforts et à lutter contre l'opprobre et la discrimination dont souffrent les victimes de la maladie.

« Contre le sida, nous devons toujours et plus que jamais montrer la voie à suivre, tenir nos engagements et donner aux gens les moyens de prendre en main leur destin », déclare le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message à l'occasion de cette journée.

Selon lui, le monde est à la veille d'une nouvelle ère en ce qui concerne la lutte contre le sida : « le nombre de personnes infectées par le VIH est en baisse et on meurt moins du sida ». « Mais ceci n'est qu'un début, et la complaisance n'est pas de mise », ajoute-t-il.

« Le sida n'est pas prêt de disparaître. Le nombre de personnes infectées par le VIH reste supérieur à celui des personnes que nous pouvons mettre sous traitement. Le sida compte toujours parmi les dix principales causes de décès dans le monde et demeure la première cause de mortalité en Afrique », souligne le Secrétaire général.

Selon lui, il faut notamment « mettre fin à l'opprobre et à la discrimination qui continuent d'empêcher beaucoup de gens d'apprendre comment se prémunir contre le VIH ou comment accéder à des soins. Et nous avons besoin de ressources – suffisamment pour que les services que nous dispensons aient un réel effet sur les collectivités et sur les nations tout entières ».

Faisant écho au message du Secrétaire général, la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, note que « 27 ans après que le sida a été pour la première fois identifié, la stigmatisation des gens vivant avec le VIH est aussi forte que jamais ».

« Un tiers des pays n'ont pas encore de lois protégeant les gens vivant avec le VIH », relève-t-elle dans un communiqué. « L'existence de lois punitives sur la divulgation de la séropositivité, la criminalisation de la transmission du VIH, les interdictions de voyage pour les gens porteurs de la maladie, la mauvaise protection des femmes et des filles contre les violences sexuelles, la marginalisation et l'hostilité à l'égard des minorités sexuelles, des travailleurs du sexe, des consommateurs de drogue, des prisonniers poussent les gens à se cacher et à ne pas bénéficier des traitements contre la maladie », ajoute-t-elle.

“Comme tout le monde, ces groupes ont le droit à la santé », ajoute Mme Pillay. Selon elle, « le sida prospère sur fond d'injustice et d'inégalité ».

Ban Ki-moon a annoncé lundi la nomination de Michel Sidibé, du Mali, comme prochain directeur exécutif d'ONUSIDA, le Programme des Nations Unies sur le VIH/sida. M. Sidibé est actuellement directeur exécutif adjoint d'ONUSIDA.

Pour sa part, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Miguel D'Escoto, estime que les 2,5 millions de personnes infectées par le virus et les 2,1 millions mortes du sida dans le monde l'an dernier montrent qu'il y a encore beaucoup de travail à faire.

“Utilisons la compassion qu'il y a en chacun d'entre nous pour poursuivre avec détermination le combat contre cette maladie”, a-t-il dit.

Le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, a indiqué lundi que 2 millions de personnes vivant avec le sida avaient reçu un traitement grâce aux programmes soutenus par le Fonds, soit une hausse de 43% par rapport à l'an passé. Le Fonds fournit près du quart des ressources mondiales consacrées à combattre la maladie.

Par ailleurs, la Première Dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, a accepté de travailler avec le Fonds en devenant Ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le sida. Elle consacrera notamment ses efforts à attirer l'attention sur la nécessité de donner aux femmes enceintes et à leurs enfants les moyens de prévenir une infection et de combattre la maladie.