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Le renforcement de l'industrie africaine est une nécessité, selon Ban

Le renforcement de l'industrie africaine est une nécessité, selon Ban

Un agriculteur égyptien laboure un champ avant de planter.
Le renforcement de l'industrie africaine est plus que jamais une nécessité dans le contexte de la crise financière mondiale, a déclaré jeudi le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à l'occasion de la Journée de l'industrialisation de l'Afrique.

« Le thème retenu cette année, 'Transformer les matières premières pour assurer une croissance et un développement durables', est très bien choisi car le ralentissement de l'économie mondiale va frapper durement les producteurs de produits de base », estime M. Ban dans un message.

« En valeur, les produits de base représentent plus de 50% des exportations africaines, ce qui rend le continent particulièrement vulnérable aux chocs économiques. Il est donc essentiel que l'Afrique puisse les transformer en produits de plus grande valeur destinés aussi bien à la consommation interne qu'à l'exportation », ajoute-t-il.

« L'Afrique ne peut pas se permettre de rester un producteur de matières premières », estime pour sa part l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). « L'Afrique doit renforcer son industrie manufacturière qui contribue actuellement à seulement 1% de la production manufacturière mondiale », ajoute l'ONUDI.

Le Secrétaire général prend pour exemple la Malaisie et la Thaïlande qui ont enregistré des progrès rapides en assurant la transformation de leurs matières premières agricoles et minières en produits à forte valeur ajoutée. « Plus de la moitié des Africains étant employés dans l'agriculture, il est essentiel de développer les activités agroalimentaires et agro-industrielles », souligne le Secrétaire général.

« A l'occasion de cette Journée de l'industrialisation de l'Afrique, prenons l'engagement de tout mettre en œuvre pour renforcer l'industrie africaine afin que celle-ci puisse dûment contribuer, en tant que catalyseur, à la croissance économique durable et à la lutte contre la pauvreté », ajoute-t-il.