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Ukraine: Des experts de l'ONU saluent des progrès dans la lutte contre la détention arbitraire

Ukraine: Des experts de l'ONU saluent des progrès dans la lutte contre la détention arbitraire

Logo du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
Un groupe d'experts indépendants auprès des Nations Unies spécialisés dans les droits de l'homme ont salué les mesures prises par les autorités ukrainiennes pour lutter contre les détentions arbitraires mais les ont appelées à faire davantage de progrès concernant les droits des détenus, a indiqué mercredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme.

A l'issue d'une visite de deux semaines, les membres du Groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires a salué les mesures législatives récentes prises par l'Ukraine pour mieux protéger les droits des personnes en matière de détention, soulignant qu'elles répondaient à certaines de leurs préoccupations.

« Chaque petite avancée aidera à protéger les droits des détenus malgré les difficultés persistantes rencontrées par les personnes privées de liberté », a dit l'expert du Sénégal, Malick Sow. « La détention arbitraire n'a pas sa place dans une structure démocratique », a-t-il ajouté.

Le groupe d'experts a salué ce qu'il a appelé « un état d'esprit plus ouvert à l'égard de méthodes différentes pour faire face aux crimes, y compris des alternatives potentielles à la détention ». Il a aussi salué la coopération et l'accès qui leur ont été accordés durant leur visite, y compris un accès « à tous les endroits où les gens sont privés de leur liberté ». Les experts se sont rendus dans des lieux de détention à Kiev, Donetsk, Simferopol, Sébastopol, Lviv, Chop, Mukhachevo et Uzhhorod.

Ils ont aussi rencontré la Première dame d'Ukraine, les juges de la Cour suprême, des cours d'appel et de la Cour constitutionnelle, le Bureau du procureur général, des avocats, des familles de détenus, des représentants de la société civile et des organisations internationales.

Les experts ont pu procéder à des entretiens avec près de 140 détenus. « C'est un exemple que d'autres pays devraient suivre », a déclaré Shaheen Ali.

Malgré ces mesures positives prises par les autorités ukrainiennes, le groupe de travail s'est dit préoccupé en ce qui concerne l'accès des détenus à la justice, le droit à un procès juste et par des informations répétées sur l'usage de sévices et de la torture, notamment lors de l'arrestation et de la détention.