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L'OIT appelle le FMI à agir face à la crise financière pour protéger les plus pauvres

L'OIT appelle le FMI à agir face à la crise financière pour protéger les plus pauvres

Le directeur général du BIT, Juan Somavia.
L'Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé vendredi un appel à rétablir la réglementation financière pour éviter la plongée dans une récession qui entraverait directement le développement des plus pauvres.

L'Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé vendredi un appel à rétablir la réglementation financière pour éviter la plongée dans une récession qui entraverait directement le développement des plus pauvres.

« Ceux qui n'ont aucune responsabilité dans la crise [financière] mais qui dans l'immédiat et le futur en paieront le prix en perte d'emplois et de revenus doivent recevoir un soutien », a déclaré vendredi Juan Somavia, directeur de l'Organisation internationale du Travail (OIT), devant le Fonds monétaire international (FMI), à Washington.

Il a rappelé que « la crise du système financier international avait des conséquences graves pour les entreprises, les travailleurs et les familles dans le monde entier ».

« Ses effets, qui arrivent par-dessus l'augmentation des prix des aliments et du carburant, provoquent une chute vers la récession qui pourrait être durable, mondiale et sévère, si les gouvernements ne prennent pas des mesures rapides et coordonnées », a-t-il ajouté, rappelant qu'avant cette crise le monde était déjà plongé dans la crise de la pauvreté massive et l'accroissement des inégalités sociales.

Juan Somavia a appelé à « reconstruire le régime de réglementation des marchés financiers mondiaux afin de réduire la volatilité et l'instabilité chronique ».

« L'argent doit travailler pour les gens. Le nouveau régime de l'économie de marché doit être fondé sur l'éthique traditionnelle selon laquelle le dur labeur doit être récompensé de façon juste. Notre système financier doit soutenir et non pas saper la justice sociale et le caractère durable des entreprises, ainsi qu'un travail décent et productif de communautés stables et pacifiques », a-t-il affirmé.

« Lorsque la dérèglementation est considérée comme la meilleure politique en toutes circonstances, elle devient une idéologie et non plus un outil », a-t-il dénoncé, appelant le FMI à appliquer ses règles de façon égale aux nations grandes et puissantes comme aux nations petites et faibles.