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L'ONU appelle à mieux prendre en compte la santé mentale dans les politiques sanitaires

L'ONU appelle à mieux prendre en compte la santé mentale dans les politiques sanitaires

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Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi à mieux prendre en compte la santé mentale dans les politiques sanitaires alors que beaucoup de personnes souffrant de troubles mentaux à travers le monde ne reçoivent aucun soin.

« Les systèmes de santé doivent faire face de par le monde à d'énormes difficultés pour dispenser des soins de santé mentale et protéger les droits des personnes souffrant de troubles graves. Les ressources disponibles sont insuffisantes, inégalement réparties et mal utilisées, ce qui fait que la grande majorité des personnes souffrant de troubles mentaux ne reçoit aucun soin », a dit M. Ban dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 75% des personnes atteintes de troubles mentaux dans les pays en développement ne reçoivent ni traitement, ni soins. L'OMS vient de lancer un nouveau programme qui met l'accent sur les lacunes considérables dans le domaine des troubles mentaux, neurologiques et liés à l'utilisation de substances psychoactives. Elle lance un appel aux gouvernements, aux donateurs et aux acteurs dans le domaine de la santé mentale en faveur d'un renforcement rapide du financement et des services de santé mentale de base.

Selon Ban Ki-moon, « il faut redoubler d'efforts pour faire en sorte que la santé mentale soit prise en considération dans tous les aspects des politiques sanitaires et sociales, des plans de santé et des soins de santé primaires et secondaires. La santé mentale revêt une importance capitale pour l'épanouissement personnel, les relations familiales et la capacité de chacun à apporter une contribution à la société ».

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) s'est joint à l'appel pour faire de la santé mentale une priorité. « Lors de la grossesse et après l'accouchement, de nombreuses femmes font une dépression. Mais elles n'ont pas à leur disposition des services pouvant les aider à y faire face », souligne le Fonds dans un communiqué. « La dépression périnatale est associée à un risque accru de complications obstétriques et de naissances prématurées. Et les femmes dépressives sont moins enclines à demander et à recevoir des soins prénatals et postnatals », ajoute-t-il.

Selon l'UNFPA, “la santé mentale des mères a aussi un impact sur la santé et la survie de l'enfant. Quand la santé mentale d'une mère est mauvaise, il y a plus de risques de taux élevés de malnutrition, d'infection et de maladie chez l'enfant”.