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Afrique du Sud : Navi Pillay condamne le meurtre xénophobe d'une famille somalienne

Afrique du Sud : Navi Pillay condamne le meurtre xénophobe d'une famille somalienne

Des étrangers déplacés victimes de violences xénophobes dans la province de Gauteng (Afrique du Sud).
La Haut Commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, a condamné mardi l'assassinat barbare d'une famille somalienne réfugiée en Afrique du Sud, appelant les autorités à prendre des mesures pour protéger les migrants et les réfugiés.

« Sahra Omar Farah, ses deux fils, dont un atteint de surdité, et sa fille de douze ans ont été poignardés et frappés à mort dans un magasin tenu par d'autres Somaliens dans un village du Cap », affirme un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

« Mme Farah a reçu plus de 100 coups de poignards. Son corps a été retrouvé aux côtés de ceux de ses deux fils, de 19 et 14 ans, et de sa fille de 12 ans. La mère comme la fille semblent avoir été violées », précise le communiqué.

La Haut Commissaire aux droits de l'homme a condamné fermement cet assassinat d'une famille sans défense. « Des attaques xénophobes ont malheureusement lieu régulièrement dans de nombreux pays, mais il s'agit d'une des attaques récentes les plus barbares en dehors d'un conflit armé », a-t-elle déclaré.

Compte tenu de la situation en Somalie, où fait rage un conflit armé, « parvenir à trouver refuge en Afrique du Sud pour y être assassiné ainsi peu après est plus que tragique », a-t-elle déploré.

Navi Pillay a regretté « une tendance dangereuse à l'attaque des étrangers, notamment des Somaliens » dans le pays. Elle a salué l'arrestation de trois suspects dans cette attaque.

Les marchands et commerçant somaliens ont été la proie d'attaques ces dernières années. Trois autres commerçants somaliens ont été assassinés depuis vendredi dernier à Johannesburg et Port Elizabeth, indique le HCDH. En mai, des tensions ont conduit à des attaques contre des étrangers qui ont fait 60 morts et causé le déplacement de 15.000 personnes, qui restent encore dans des camps.

La Haut Commissaire a appelé les autorités sud-africaines à prendre des mesures pour empêcher de nouvelles attaques xénophobes.