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Préoccupé par les attaques contre l'ONU, Ban appelle à une responsabilité collective mondiale

Un bâtiment endommagé par l'attentat le 11 décembre 2007 contre l'ONU à Alger.
Un bâtiment endommagé par l'attentat le 11 décembre 2007 contre l'ONU à Alger.

Préoccupé par les attaques contre l'ONU, Ban appelle à une responsabilité collective mondiale

Préoccupé par l'augmentation des attaques contre le personnel de l'ONU, le Secrétaire général, Ban Ki-moon, juge, dans un rapport rendu public mercredi, qu'il est nécessaire d'instaurer une responsabilité collective mondiale et une collaboration plus étroite entre l'ONU et les Etats membres.

« Etant donné qu'il appartient au premier chef aux gouvernements hôtes d'assurer la sécurité et la protection du personnel des Nations Unies, les problèmes actuels de sécurité exigent que soit instaurée une responsabilité collective mondiale et que soient prises en commun des mesures concrètes visant à promouvoir le respect des principes convenus sur le plan international », estime M. Ban dans ce rapport remis à l'Assemblée générale.

Le Secrétaire général se dit en effet « extrêmement préoccupé par le large éventail des menaces, l'augmentation des attaques délibérées contre les agents humanitaires et le personnel des Nations Unies, et la vulnérabilité de ceux-ci dans le monde entier ».

« Les prises d'otages et les attaques dirigées contre les agents humanitaires et le personnel des Nations Unies dans les zones d'urgence humanitaire restent malheureusement fréquentes. Le personnel des Nations Unies et des organisations humanitaires recruté au niveau local est le plus vulnérable dans les zones de conflits en cours ou récents », ajoute-t-il.

Ban Ki-moon juge nécessaire « d'assurer comme il convient la sûreté et la sécurité des personnels recrutés au niveau local qui ont été, dans certains cas, victimes d'actes de violence, de harcèlement et de détentions illégales dans des zones où leurs services sont tout à fait essentiels pour appuyer les activités des Nations Unies ».

Selon lui, la perte de 17 membres du personnel des Nations Unies dans l'attentat du 11 décembre 2007 à Alger rappelle, une fois encore, « la nécessité urgente d'une coopération plus étroite entre les Nations Unies et les gouvernements hôtes en matière de sécurité. »

A la suite de cette tragédie, il a donné des instructions pour la révision immédiate de toutes les politiques et mesures des Nations Unies destinées à assurer la sécurité et la sûreté du personnel et des locaux des Nations Unies dans le monde entier.

Dans le cadre de cette révision, il continue « à encourager les efforts de l'Organisation pour tirer les leçons du passé et prendre des mesures en temps opportun en vue de renforcer le dispositif de coordination de la sécurité des Nations Unies, en améliorant la responsabilité, le leadership et la gestion interne. »

En outre, estimant que les attitudes et les sentiments du public ont un effet direct sur la sûreté et la sécurité des agents humanitaires et du personnel des Nations Unies, il demande instamment aux autorités des gouvernements hôtes « de s'abstenir de faire des déclarations publiques pouvant mettre en danger la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires. »