Le président de l'Assemblée générale réclame plus de démocratie à l'ONU
Ouvrant mardi le débat général de l'Assemblée générale de l'ONU, son président Miguel d'Escoto Brockmann a appelé à abandonner 'l'égoïsme maniaque' qui caractérise notre époque et à réintroduire plus de démocratie à l'intérieur de l'Organisation.
« Plus de la moitié de la population mondiale se languit dans la pauvreté et la faim tandis que l'on dépense toujours plus d'argent dans les armes, les guerres, les produits de luxe et d'autres choses totalement superflues et inutiles », a déclaré M. d'Escoto Brockmann, du Nicaragua.
« Le monde – notre monde – est malade et sa maladie est celle que Tolstoï décrivait il y a plus de 100 ans comme un « égoïsme maniaque », a-t-il insisté.
« Outre le problème de la faim, de la pauvreté et du prix élevé de la nourriture, il y a de nombreux autres problèmes dont l'origine humaine ne fait pas plus de doutes », a dit le président de l'Assemblée générale.
Ce dernier a cité : le changement climatique, les efforts pour privatiser l'eau et le gâchis d'eau comme si c'était une ressource inépuisable, la course aux armements, le terrorisme, le trafic d'êtres humains, la situation en Palestine, l'inégalité entre les sexes et la situation des enfants lors des conflits.
« Tous ces problèmes sont d'origine humaine et sont en grande partie la conséquence du manque de démocratie à l'ONU. Un petit groupe d'Etats prend des décisions fondés sur des motifs égoïstes, et les pauvres du monde subissent les conséquences », a-t-il ajouté.
Regrettant que la « plupart des décisions les plus importantes pour les Etats Membres ne passaient pas par l'Assemblée générale », il a appelé tous les dirigeants présents à respecter le principe de l'égalité souveraine de tous les Etats Membres et à respecter leurs obligations aux termes de la Charte des Nations Unies.