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La situation reste tendue à la frontière entre Djibouti et l'Erythrée

La situation reste tendue à la frontière entre Djibouti et l'Erythrée

La situation à la frontière entre Djibouti et l'Erythrée reste tendue après les affrontements en juin qui ont causé la mort de 35 personnes et fait des dizaines de blessés, a indiqué jeudi une mission d'établissement des faits des Nations Unies.

Selon la mission, Djibouti a été entraîné dans une mobilisation militaire paralysante et coûteuse pour faire face à une situation qui pourrait menacer la paix nationale, régionale et internationale. « Si elle n'est pas traitée à temps, la question Djibouti-Erythrée pourrait avoir un impact négatif majeur sur la région toute entière et plus largement sur la communauté internationale », selon le rapport.

Début juin, des affrontements ont éclaté entre les forces armées de Djibouti et de l'Erythrée le long de la frontière non délimitée entre ces deux pays de la Corne de l'Afrique dans une zone appelée Doumeira. Ces affrontements se sont produits après plusieurs semaines de tension.

“L'éventuelle déstabilisation de Djibouti et la militarisation du détroit de Bab el-Mandeb (reliant la Mer Rouge au Golfe d'Aden et lien stratégique avec la Méditerranée) ne sont pas de bon augure pour la paix dans la région ou le transport maritime et l'investissement international. Des solutions doivent donc être trouvées de façon urgente », estime la mission.

L'équipe des Nations Unies a noté que l'Erythrée avait refusé de la recevoir et que par conséquent seule la version des événements de Djibouti lui a été donnée. L'Erythrée, qui a accusé Djibouti d'agression, doit coopérer avec l'ONU pour établir les faits qui étayent ses accusations, estime la mission.

Selon le rapport, il faudrait que l'ONU persuade l'Erythrée et Djibouti de démilitariser la frontière et de revenir à la situation antérieure à février. « L'armée de Djibouti s'est retirée. Il est donc logique que les forces érythréennes fassent de même, comme l'a exigé le Conseil de sécurité. Aucun pays ne devrait être autorisé à ignorer les décisions du Conseil de sécurité en toute impunité.”