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L'ONU envoie une mission d'évaluation humanitaire en Ossétie du Sud

L'ONU envoie une mission d'évaluation humanitaire en Ossétie du Sud

Un magasin pillé à Tkviavi (Géorgie), un des quatre villages de la zone tampon visités par le HCR.
Une mission d'évaluation humanitaire dirigée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) se rendra du 17 au 20 septembre dans la région séparatiste d'Ossétie du Sud (Géorgie) affectée par le récent conflit entre la Géorgie et la Russie, ainsi qu'à Tbilissi et à Moscou.

La mission sera composée de représentants de l'UNICEF, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a annoncé la porte-parole du Secrétaire général à New York.

L'objectif de la mission, qui est organisée en coordination avec les autorités géorgiennes et russes, est de rassembler des informations de première main sur la situation humanitaire et les droits de l'homme et sur les besoins sur place, ainsi que sur la situation des personnes déplacées du fait du conflit et d'autres groupes vulnérables. Les résultats de cette mission permettront d'alimenter la révision de l'Appel éclair humanitaire lancé le 18 août.

Les Nations Unies envisagent également l'envoi dans la région d'une mission d'établissement des faits de plus grande ampleur, selon la porte-parole.

Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé mardi que ses équipes en Géorgie avaient finalement réussi à entrer dans la dite « zone tampon » au nord de la ville de Gori au cours du week-end.

La zone, contrôlée par les forces militaires russes, a été hors d'atteinte au cours des dernières semaines à cause de la situation sécuritaire très instable. Les premières missions des Nations Unies ont franchi une importante étape en ayant enfin un accès total. A partir de maintenant, le HCR prévoit de mener régulièrement des missions d'évaluation dans la zone tampon – en visitant tout d'abord les régions d'où viennent actuellement la majorité des personnes déplacées internes hébergées dans la région de Gori.

Dans les villages plus près de Gori, la plupart des résidents semblent être de retour. Dans la région de Karaleti, près de Gori et juste à la limite de la zone tampon, plus de 80 % de la population est rentrée. Plus loin dans la zone, les taux de retour sont considérablement plus bas. Par exemple à Kitsnisi, moins de 10 % des villageois sont rentrés chez eux jusqu'à présent.

Il y a encore beaucoup de crainte parmi la population qui se trouve actuellement dans ces villages. Les pillages et les incendies par des milices en maraude ont créé une atmosphère de peur et d'insécurité.

Sur les 127.000 personnes déplacées internes en Géorgie, 68.000 sont depuis rentrées chez elles. Le HCR et le gouvernement géorgien estiment que 5.000 autres pourraient rentrer avant la saison hivernale, portant le nombre de personnes rentrées à 73.000.